Chère mini moi,
-La vie nous réserve des surprises tous les jours, des petites comme des grandes, des bonnes comme des mauvaises. Parfois, ça nous fait verser quelques larmes. Parfois, ça nous fait sourire. Parfois, ça nous donne le goût de crier dans un oreiller. Parfois, ça nous fait vivre des montagnes russes. Peu importe, c’est ainsi. On doit les accepter, vivre avec et passer au travers. On ne peut pas les changer, ni modifier ce qui se passe dans nos vies, mais on peut choisir de quelle manière on continuera notre route : en étant malheureux ou en se servant de nos épreuves pour se rebâtir et avoir ensuite plus de force pour affronter les prochains.
-Je comprends…
Plusieurs années plus tard
- Chère mini moi, je veux seulement te dire que je suis fière de toi. Je suis fière de tout ce que tu as surmonté, ce que tu as enduré, ce qui donne la personne que tu es aujourd’hui, une personne remplie de persévérance, d’empathie…
- Je fais seulement ce que tu m’as dit de faire. Je continue à vivre, je continue à jouer avec mes amies, je continue à rire avec ma sœur même si j’ai un peu peur… Peur que je la perde encore une fois, peur qu’elle retombe aussi bas, peur que ma famille s’effondre.
Un peu plus tard
- J’ai réalisé qu’une grosse partie de mes amis, de mes proches, ne vit pas ce que j’ai vécu. J’ai compris que j’étais une personne à part entière et que je devais m’en sortir toute seule. C’est difficile de garder un grand sourire. Pourquoi c’est notre famille qui a dû souffrir? Pourquoi c’est notre famille qui a dû aller une centaine de fois dans les hôpitaux? Pourquoi c’est ma famille qui était toujours en train de tomber en mille morceaux ? Pourquoi?
-Écoute, parfois, la vie est injuste…Tu dois continuer à vivre malgré cela, tu n’es qu’une enfant, tu as encore toute la vie devant toi. Sache que tes épreuves ne sont pas là pour rien, car elles t’aident pour plus tard. Par contre, ce n’est pas vrai que personne ne peut t’aider. Tes parents, tes amis, les vrais, ceux qui sont prêts à t’écouter, ton frère, des psychologues.
-D’accord.
Quelques années plus tard
-Juliette…
-Quoi?
-Je ne suis pas capable. C’est trop dur. J’ai trop peur de faire de la peine aux gens que j’aime et qu’ils me prennent en pitié. Depuis quelques mois, l’anxiété fait repartie de ma vie et je ne sais pas quoi faire…
-Allez, sors de ce trou, parles-en à quelqu'un, ça va te faire du bien : j’en suis sûre, parole de grande sœur.
Juliette