L’anxiété fait partie de ma vie depuis que je suis toute jeune. Au début, je ne savais pas ce qui m’arrivait. Je pensais que c’était seulement un petit stress et que ça allait passer, mais j’avais tort. Plus les jours passaient, plus la peur m’envahissait jusqu’à ce que je n’en dorme plus la nuit. J’allais même jusque dans le lit de mes parents parce que j’avais peur.
Ma phobie a pris toute la place dans ma vie dès l’âge de dix ans. Mes parents le voyaient bien que je n’étais plus la même, celle qui avait une joie de vivre, qui avait plein d’amies, celle qui mordait dans la vie à pleines dents.
Après quelques années, cette peur a fini par partir, mais une autre s’est mise sur ma route : l’anxiété de performance. Je sais que je ne suis pas la seule à être passé par là. Encore aujourd’hui, cette peur n’est pas partie… Vers l’adolescence, on veut être le meilleur de nous-mêmes, que ce soit dans nos notes scolaires ou dans n’importe quelle autre domaine. On a peur de l’échec, il faut l’avouer. Moi, j’avais peur de me décevoir et de décevoir les autres à travers mes notes. Je me comparais sans cesse avec les autres. Je voulais toujours être la meilleure. Je n’arrivais pas à contrôler mon anxiété. J’ai même fait des crises de panique en plein milieu d’un examen. Tout le monde dans ma classe pensait que je voulais être le centre d’attention. Mais rien de cela n’était vrai. Je montrais seulement mes vraies émotions.
Puis, avec le temps, une autre peur est arrivée : l’anxiété sociale. J’avais de la difficulté à parler aux gens. Je me refermais sur moi-même. Je n’avais plus d’amis, j’étais toujours seule par peur. Après de nombreuses séances chez la psychologue, j’ai commencé à retrouver qui j’étais. La confiance en moi revenait enfin. Chaque jour, j’en apprends un peu plus sur moi.
On devrait tous être capable de s’affirmer et de s’assumer sans craindre le jugement des autres. On devrait tous être capable de gérer notre anxiété parce que toutes ces peurs sont toujours en nous en quelque sorte.
Juliette