Si vous lisez La deMOIs’aile depuis plus d’un an, vous devriez vous rappeler de mon premier texte.
Celui dont je parle de ma dépendance, la dépendance envers une drogue que j’aurais préférée jamais commencer.
Me voici, presque trois ans plus tard, à en prendre quotidiennement, à avoir réussi à diminuer ma dose au maximum.
Ceci fut une épreuve pénible pour moi, pour mon corps et surtout, pour ma tête.
Si on veut, on peut , comme on dit.
Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie, je me sens vivre et libre comme l’air.
Si tu crois que tu ne peux pas t’en sortir, tu te trompes, car je pensais la même chose que toi avant.
Je vais toujours me rappeler quand ma toxicologue m’a dit que j’étais dans le rouge quand je croyais que j’étais maximum dans le jaune.
Malheureusement, ce n’est pas ça qui m'a aidée à arrêter.
Ce qui m’a vraiment donné envie d’arrêter, c’est le fait que j’avais des notes ordinaires à l’école, tandis qu’habituellement, j’excelle en classe.
L’autre chose qui m’a donné envie d’arrêter, c’est que mes proches ont arrêté avec moi et en même temps que moi.
La dernière chose qui m'a fait arrêter, c’est de voir que lorsque j’étais sous l’effet de cette drogue, je n’avais pas du tout la même personnalité que quand j’étais sobre. J’ai retrouvé mon sourire, ma joie de vivre et ma motivation pour faire plein de choses que je n’aurais jamais faites en étant défoncée.
J’ai enfin réussi à me passer de cette mauvaise habitude durant la semaine, et ça m'arrive de la retrouver durant la fin de semaine. Pour moi, c’est un effort exceptionnel que j’ai réussi à accomplir par moi-même, sans penser à me déchirer après une journée interminable à l’école. Jade de 2e secondaire n’en croirait pas ses yeux.
Pour ce dernier texte à vie, je tenais à me féliciter d’avoir parcouru toutes ces étapes et d’avoir terminé le secondaire de la même manière dont je l’ai débuté.
Jadou