Mon 4e secondaire a définitivement été l’année du secondaire la plus difficile. Puis, il n’y a pas juste l’école dans tout ça, il y a aussi tout le social… En fait, je vivais du stress généralisé, j’en vivais partout dans n’importe quelle situation, même avec mes amis les plus proches.
Je marchais dans un magasin et puis, ça tournait dans ma tête : les gens pensent quoi quand ils me voient ... la personne là-bas, je l’envie, elle a tellement un corps parfait, pourquoi je n’en ai pas un moi. Est-ce que je devrais manger encore moins? C’était rendu que manger me donnait mal au cœur. C’est comme ça que je me sentais l’année passée, même si mes amis me soutenaient le plus qu’ils pouvaient. Évidemment, je gardais beaucoup de choses pour moi et c’est ça qui est fatal parce que comment on se perçoit, c’est totalement différent de ce que les autres voient et chaque individu nous voit d’une façon différente, une de tes amies va te voir totalement d’une différente façon qu’une ou qu’un autre.
On se voit dans le miroir chaque jour, donc on a tout le temps du monde pour trouver tous nos défauts, même les plus petits cachés que seuls nous pouvons voir. C’est pour ça qu’on ne s’aime pas, parce qu’on se concentre que sur ça et pas les beaux côtés ni les qualités. Je pense que s’aimer soi-même peut être dans certains cas l’étape d’une vie, et ce n’est pas facile. Évidemment, c’est tellement plus facile de niveler vers le bas et de se plaindre que de niveler vers le haut et de devoir faire des efforts, mais croyez-moi, la facilité n’est pas la bonne chose pour pouvoir réussir dans la vie, il faut aller chercher de l’aide, il faut en parler et puis finalement, dans un avenir proche ou lointain, un jour, on va être récompensé pour tous ces efforts.
Jeanne Cantin