Cette tempête de vents et de confettis de glace m’a rappelé d’où on vient.
Le froid, lui, prend sa force par son invisibilité et prend plaisir à nous voir essayer de nous protéger de son emprise.
Sa cruauté sur mes joues m’a fait oublier les larmes qui gelaient sur leur chemin, comme si la douleur de l’un était confondue à l’autre.
Bien qu’il soit cruel, il va me manquer.
Son orchestre de silence menait le ruisseau, le boisé, la montagne.
Les cris de la neige comprimée sous nos bottes nous rappellent la pureté de l’hiver, les instants d’innocence où chaque pas résonne comme un murmure du froid et ces souvenirs d’enfance où l’émerveillement hivernal semblait infini.
Ces jugements opposés sont justifiés par la mélancolie et l’amour, mais aussi par la misère et par la solitude que ce moment de l’année impose aux esclaves de l’hiver.
Danyka Fortin