Pour certains, le passage au secondaire est leurs plus belles années, mais pour moi, ce n’est pas le cas. Tout le long de mon secondaire, j’ai vécu des montagnes russes émotionnelles. J’ai connu le pire comme le meilleur. Par contre, je ne pensais pas que ça allait être aussi pénible. J’ai vécu le grand amour, le coup de foudre, comme certains disent, mais j’ai aussi connu la perte de cet amour et, croyez-moi, c’est douloureux. Quand on est jeune, on ne pense pas que la séparation d’une personne qu’on aime plus que tout est douloureuse. J’ai appris à pardonner aux gens, ils ne le méritent pas tous, mais des fois, ça en vaut la peine. Cette année, je suis rendue en cinquième secondaire et j’ai l’impression de ne pas avoir vu passer ces dernières années. J’ai l’impression qu’hier j’étais encore en première secondaire. Je suis rendue à ma dernière année avant de pouvoir réellement emprunter le chemin des adultes.
De plus, mon passage au secondaire m’a fait réaliser que je ne suis pas hétérosexuelle. Selon moi, le fait de l’avoir découvert à cet âge va me permettre de pouvoir m’épanouir davantage durant le restant de ma vie. Le fait de m’assumer est un grand plus aussi, car ça me prouve que je n’aurai pas besoin de me cacher pour être heureuse. La maturité que j’ai développée durant ces cinq dernières années m’a beaucoup aidée à être la personne que je suis aujourd’hui. Je pense que si je n’avais pas vécu tout cela durant mon secondaire, je ne serais pas la personne que je suis maintenant. S’accepter comme on est, c’est la plus belle chose qu’on puisse faire. En plus, on ne le fait pas pour les autres, mais pour soi. Ça prouve que nous sommes capables de penser à notre bonheur quand il est le temps de le faire.
Composé par Camille et Noemie