La chose qui m’a permis de me redonner le sourire est une de mes grandes passions. Cette passion, je l’ai découverte à l’âge de 3 ans, quand je n’étais pas plus haute que deux pommes. J’ai demandé à ma tante de faire un tour de cheval. Elle a hésité au départ, car j’étais une enfant turbulente qui avait de l’énergie à perte de vue. Je voulais tout faire trop vite. Mes deux petits pieds n’étaient pas toujours synchronisés...
Lorsque j’ai été sur mon premier cheval, mes parents et ma famille ont vu une autre petite qu’ils ne connaissaient pas. J’étais calme et relaxe. J’étais la seule qui était capable de monter un des chevaux les plus actifs de l’écurie, car lui et moi, on avait un lien unique. Mais malheureusement, à l’âge de 5 ans, les coûts associés à cette passion étaient rendus extrêmement chers pour nos moyens, donc j’ai dû arrêter.
Je n’étais plus la même enfant. Je faisais des crises à chaque jour et je pleurais souvent. J’étais carrément une autre fillette. A l’école, tout a commencé à aller plus mal, même mes relations sociales. Mes parents ne pouvaient plus payer pour tous ces frais, donc j’ai dû m’habituer à vivre sans les chevaux. Cette nouvelle vie m’a extrêmement bouleversée, car c’était et c’est toujours mon rêve de posséder un cheval à moi et de le monter chaque jour.
La zoothérapie a apporté une chose incroyable dans ma vie, une chose que même les psychologues ne peuvent pas m’apporter. Il n’y a que les chevaux qui me l’ont apportée. Car les animaux ressentent ce que tu ressens et ils essayent de te rendre plus heureux. Ils peuvent y arriver juste par leurs gestes et leurs comportements. Quand je ne vais pas bien, la première chose que je demande à ma mère, c’est d’aller à l’écurie. Cela m’empêche de réfléchir à des choses qui vont me détruire intérieurement.
Camille Dargis