Je me remets tellement en question souvent que c’est rendu une dépendance comme fumer. C’est un genre d’obsession qui te critique, tu perds confiance en toi. On s’est tous déjà demandé où est-ce qu’on allait avec ça, qu’est-ce que c’est ça, c’est comme un cercle vicieux. On l’a tous déjà fait et pour certains, ça nous fait sentir ridicule intérieurement.
Il m’arrive de me sentir comme si je roulais avec des pneus crevés. Puis, le stress embarque et on sait tous que ce petit monstre-là se propage plus vite que de la mauvaise herbe. Le pire, c’est que ça empêche de s’exprimer puisque pour quelques schtroumpfs, comme moi, c’est un réflexe. Ça m’empêche d’être comme avec la demois’aile, suivre mon instinct et mon coeur. Je me consulte beaucoup trop et ça finit par une perte de temps.
Je pense que j’ai peur, car je ne peux pas faire comme « Retour vers le futur » et arranger les choses si je me trompe. Quand on prend une décision, on doit bien y penser, mais pas trop réfléchir parce que c’est à ce moment qu’on peut douter de soi.
Ce n’est pas mauvais de se questionner, il faut juste s’empêcher de se sous-estimer. Lorsque je m’interroge, au lieu de me demander si je peux améliorer ma décision, je crois instantanément qu’elle est mauvaise. C’est un besoin d’ôter toute cette négativité, cette frayeur et de se lancer dans le vide. En ce qui nous concerne individuellement en tant qu’êtres humains, la vie est comme des montagnes russes pour tous. Mais, il faut nous assumer.
« Là où règnent force intérieure et confiance en soi disparaissent méfiance, peur et doute. » - Dalaï-Lama
Malika Gasbaoui