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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
Je suis celle qui causera ma perte
Image corporelle , Estime de soi

Je suis celle qui causera ma perte

L’estime de soi est une base pour être capable de bien avancer dans la vie et je m’en suis rendu compte bien assez tard. Nous avons tous quelqu’un que nous détestons particulièrement, mais imaginer une seule seconde que cette personne se soit vous-même.

Étant plus jeune, j’étais ma propre pire ennemie. J’étais celle qui me trouvait la plus laide, la plus idiote, j’étais tous simplement la seule et unique personne à me rabaisser. Je me levais le matin, me regardais dans le miroir et je détestais ce que je voyais. Je me suis rendu compte trop tard à quel point cette attitude était nocive, je m’étais moi-même détruit. Sans m’en rendre compte, je me tuais à petit feu.

Comment pouvais-je être satisfaite avec les autres si je n’arrivais même pas à être heureuse avec moi? Vivre tous les jours avec toute cette haine tournée contre soi était tellement lourd. C’était un poids beaucoup trop grand pour la petite fille que j’étais. Mais le pire, c’est que ce fardeau, je l’ai gardé pour moi, je n’en ai parlé à personne. Je voulais tant être comme les autres, je voulais tant avoir l’air heureuse que j’ai refoulé toute cette aversion et cette tristesse au fond de moi. En d’autres mots, j’ai choisi la pire solution possible.

Je n’ai fait qu’empirer mon cas. Tous les jours, je partais pour l’école et je mettais le masque que je m’étais fait, tous les jours j’arborais un sourire qui dissimulait mille et une tristesse et tous les jours, je me brulais de plus en plus à force de me forcer à être quelqu’un d’autre. Être moi-même paraissait horrible, c’est pourquoi j’agissais comme une autre. Mais en faisant cela, je me suis perdue. J’ai oublié qui j’étais réellement, et cela m’affecte encore aujourd’hui.

Je ne suis même plus sûre de qui je suis vraiment, je ne sais plus si les actions que je pose sont vraiment les miennes ou si elles ne sont que des habitudes que j’ai adoptées pour plaire à autrui. J’ai appris au fil du temps que j’étais qui j’étais et que je ne pouvais rien y changer, mais je les compris trop tard.

J’ai des blessures en moi qui ne se refermeront jamais, je resterai éternellement handicapée par cette haine. Alors simplement, aimez-vous, arrêtez de vous comparer, car ça ne mène à rien d’autre qu’à la douleur.

« L'estime est une fleur qui, brisée ou flétrie, ne refleurit jamais. » -  Giacomo Leopardi  

 

Zoé

 

Zoé Jutras

Qui est-ce que je suis? C’est une assez bonne question et, étant toujours en recherche de moi-même, je ne suis pas vraiment certaine de la réponse. Alors voilà, je me présente : Zoé Jutras, jeune fille de 15 ans, étudiante en 4e secondaire à Augustin-Norbert Morin. Je peux paraitre banale, une simple fille parmi tant d’autres, mais j’ai ma petite particularité : j’ai une douance. En d’autres mots, je suis surdouée. Bon, dit comme ça, je peux sembler narcissique, mais ce ne sont pas des paroles en l’air. J’ai besoin de changements dans l’éternelle routine qu’est ma vie. Une nouvelle aventure, un défi personnel, voilà comment je vois le projet « La deMOIs’aile ».

Zoé Jutras - École secondaire Augustin-Norbert-Morin