Vous savez ce temps où l’on se souciait juste de ne pas se faire prendre par ses parents en allant regarder la télévision le matin. Aller à l’école pour voir ses amis et jouer à la tag pendant les récrés. Apprendre ses tables de multiplication par cœur ou un exposé sur un petit roman de 100 pages. Je me rappelle quand on faisait des sorties avec l’école, on allait faire des activités amusantes. Ce temps où le monde paraissait énorme et que tout semblait possible quand les parents acceptaient que tu dormes chez ton ami. Ça me fait penser à quand on dit: « Le temps passe vite quand on a du plaisir » et bien cette phrase n’est pas fausse. Je trouve que l’époque de l’innocence est passée trop vite selon mon point de vue. Aussi, quand on vit un moment amusant, on ne s’en souvient plus vraiment après quelques jours, il ne nous reste que des flashs de certaines secondes. Pourquoi ce sont ces moments-là qu’on oublie, et on se rappelle de ceux qu’on veut oublier?
Après ces moments de bonheur, en viennent d’autres bien sûr, mais on dirait que plus le temps passe, plus ils disparaissent et moins il y en a. La rentrée au secondaire, on se sent tout petits par rapport à ce grand labyrinthe et tous ces grands adolescents. La peur arrive, la peur de se perdre ou de se tromper de classe, la peur de couler ses matières scolaires parce qu’elles sont beaucoup plus importantes maintenant que nous sommes devenus plus vieux. Mais bon, la majorité ne s’en soucie pas vraiment encore au début. Nous travaillons pour pouvoir accomplir notre avenir et oui, il va y avoir des échecs, des abandons, du découragement... mais il faut être fort et passer à travers ça. Maintenant, je suis à un âge où je m’en fous si mes pieds dépassent du lit et qu’il y a un monstre, tout ce que je veux, c’est avoir une bonne nuit de sommeil pour mes quatre examens du lendemain.
Jeanne Cantin