Il était une fois une jeune fille de 11 ans dont le cœur était douloureux. Elle était effrayée à l’idée que sa famille et ses amies découvrent qu’elle était attirée par les filles. Un soir n’en pouvant plus du rejet incessant de ses amies après qu’elles aient découvert la vérité, elle agrippa un ciseau et avec celui-ci griffa sa peau. Ce soir-là elle se rendit compte qu’elle préférait largement la douleur physique à la douleur qu’elle ressentait lorsqu’elle était rejetée. En fait, elle blessa son corps pour guérir son cœur. Ce même manège recommençait tous les soirs. Au bout d’un moment, l’adolescente dut apprendre à cacher ses cicatrices, car si quelqu’un les voyait, elle serait considérée comme folle. Elle avait constamment peur que quelqu’un voit les marques sur ses avant-bras et l’enferme dans un hôpital psychiatrique…
L’histoire que je viens de vous raconter c’est la mienne, mon histoire. Si je suis aujourd’hui en quelque sorte guérie, c’est grâce à mes parents et ma grand-mère qui m’ont grandement aidée. En publiant ce texte j’espère aider ne serait-ce qu’une personne à se sortir de cet enfer qu’est l’automutilation.
Toi qui tentes de t’en sortir, dis-toi ceci : le silence est ton pire ennemi. Parles-en à quelqu’un en qui tu as confiance avant qu’il ne soit trop tard.
Et surtout, à ceux qui n’ont jamais été coincés dans cet enfer, ne trace JAMAIS le premier trait.
Juliette Boulay