Le secondaire, c’est un petit monde à part, un endroit où tout semble figé dans le temps. Les rires dans les couloirs entre les cours, les bruits de fermeture de casiers, les jours qui se ressemblent…
Tout cela formait une routine réconfortante bien qu’ennuyante à souhait. On ne s’en rendait pas compte, mais ces années-là étaient un refuge, un espace où l’on apprenait qui nous sommes et en quête de trouver qui nous allons devenir.
Et puis, un matin, tout change. Bien que l’année ne soit pas encore terminée, les changements et les décisions que nous devons prendre aujourd’hui semblent déjà nous affecter demain. Les murs qui ont entendu nos joies et nos doutes semblent déjà loin. Les visages familiers s’effacent peu à peu, remplacés par l’écho de souvenirs qui nous suivent comme des ombres. Il y a d’étranges sentiments dans ce passage. Ce n’est pas une tristesse destructrice, mais plutôt une mélancolie douce et persistante mélangée à une sorte de fierté.
On repense aux éclats de rire qui illuminaient les jours gris, aux amitiés qui semblaient indestructibles et aux petits moments d’évasion dans la routine. On réalise que tout cela est maintenant derrière nous, figé dans un passé auquel on ne peut plus revenir.
L’avenir s’ouvre devant nous, immense, mais terrifiant. On avance, parce qu’il le faut, mais avec ce poids au creux du cœur. Le secondaire, c’est un chapitre que l’on a parfois voulu fuir, mais qu’on finit par chérir une fois qu’il approche de sa fin. Ce chapitre ne reviendra plus, et c’est cela, peut-être, qui fait le plus mal.
Danyka