Une fenêtre. Un rideau rose nanane. Des filaments de lumière. Voilà ce que, chaque matin, j’aperçois en premier en me réveillant. Ce matin, on dirait que j’ai envie de lui porter un peu plus d’importance qu’à l’habitude. Soudain, elle m’attire. Je prends le temps de m’étirer et de me frotter vigoureusement les yeux, juste pour voir si je suis bel et bien réveillée. En faisant cela, je me rends compte de l’humidité étrange de mon oreiller et de mes draps. Puis, le souvenir d’hier soir me revint en mémoire. En tendant la main vers ma table de chevet pour prendre mes lunettes, je fais tomber mon cellulaire qui ne doit pas avoir eu la chance de se rendre à sa place à côté de celles-ci. Je m’extirpe lentement de ma couette pour affronter l’humidité étouffante de l’air ambiant. J’attrape mon cellulaire sans conviction et regarde l’heure. Une heure. Soit trop tôt ou bien trop tard. Je m’attarde au détail. PM. Bon, trop tard alors. Puis, un spasme me prend et je tourne la tête vers la fenêtre.
Doucement, je fais avancer mes pieds nus sur mon tapis cotonneux en essayant de faire le moins de bruits possible. Guidée par cette force étrange, je tends le bras pour écarter les rideaux soyeux devant la fenêtre. En regardant attentivement les détails du paysage qui s’offre à moi, je me remémore les nombreux coups de tonnerre entendus la nuit dernière. Mon regard défile vers les gouttelettes d’eaux de pluie qui couvrent ma fenêtre de l’extérieur. Tous de petits vestiges de la tempête d’hier. Une larme légèrement salée coule alors sur ma joue mettant fin à mes réserves intérieures. Cette larme, le dernier vestige de MA tempête d’hier.
P.S Ceci est une œuvre de fiction
Rafaëlle :)