“The deepest principle in a human’s nature is the craving to be appreciated” - William James
Autrement dit : “le principe le plus profond de la nature humaine est le désir d'être apprécié”.
Je comprends cette phrase, parce que je suis humaine. Et, en tant qu’humaine, la pression repose sur mes épaules, accumulée comme de la poussière dans un grenier. Cette poussière, d’abord si légère, finit par s’alourdir et encombrer mes pensées. Parce que pour être apprécié, ne faut-il pas être parfait?
Mais qu’est-ce que la perfection… et est-ce qu’une telle chose existe? Car nos goûts, simplement sur notre saveur de crème glacée préférée, varient. Peut-être que pour quelqu’un, je suis parfaite. Pour cette personne qui me voit en entier, vivante, en action. Moi. Sans ma poussière.
Mais la perfection est relative et je crois qu’il est rare de trouver quelqu’un qui nous trouve entièrement parfait, car la perfection est une œuvre de fiction. Mot idéaliste qui ne devrait même pas exister. Car ce mot, d’abord si léger et anodin, peut devenir aussi lourd qu’une bonne couche de poussière, accumulée dans le grenier de nos pensées.
Les gens essaient trop d'atteindre ce mot, ce paradis, car le bonheur de se sentir apprécié ne peut pas être comparé. Sentir que vous comptez, que votre valeur a été validée. Mais des fois, les gens changent pour se sentir ainsi. Ils tentent de cacher leurs vraies couleurs derrière un masque de perfection fictive, retenant malgré lui les sentiments de son propriétaire. C’est comme mettre du poush-poush qui sent bon dans une salle poussiéreuse : la bonne odeur cache bien celle d’origine, mais elle finit par se dissiper, pour laisser place à l'odeur de la poussière qui elle, est là pour rester.
Donc, à la place de poush-pousher vos pensées, allez donc y faire un ménage et secouer ce nuage de poussière.
Rafaëlle