J’ai toujours été sensible et émotive. Quand je suis triste ou anxieuse, j’ai tendance à accumuler cette douleur pour enfin la relâcher d’un coup, souvent en petite boule dans mon lit. Si vous êtes comme moi, vous savez ce que ça fait de sentir cette boule grossir en vous. Celle-ci vous donne seulement envie d’aller vous réfugier quelque part jusqu'à ce que la douleur passe.
Eh bien, prenons par exemple mon entrée au secondaire. Au début, ça m’a paru irréel de quitter l’école des petits pour celle des grands. Me retrouver avec seulement quelques connaissances dans ma classe tandis que toutes mes amies étaient dans une autre classe n’a pas été facile. J’avais l'impression que tout le monde se connaissait, que j’étais seule au monde. Venait le regard des autres aussi. Que pensaient-ils de moi? Est-ce que malgré mes 5 pieds 7 j’avais l’air enfantin? Après, il y a eu les devoirs. J’avais peur d’en oublier un ou de le rater. Après seulement une semaine, la boule avait grossi. À l’école, tout le monde avait déjà une gang et tout allait trop vite. Un soir, ma boule m’a explosé à la figure. Je me suis réfugiée dans mon lit, la couverture par-dessus la tête, et je me suis laissée aller. J’ai pleuré au moins une bonne heure, là, dans mon lit. Ensuite, je me suis endormie. Le lendemain matin, la boule avait disparu. J’allais mieux, mes émotions étaient sorties.
Nous avons tous une boule au fond de nous. Mon but est d’apprendre à ne pas me sous-estimer et de croire en moi à la place de laisser la boule me ronger de l'intérieur. Si vous êtes comme moi, je vous souhaite de réussir, je me souhaite de réussir, je NOUS souhaite de réussir.
Rafaëlle Blais : )