Vivre avec une maladie chronique, c’est de porter un poids invisible que peu de gens peuvent réellement comprendre. Ce n’est pas seulement la douleur physique ou la fatigue constante, mais c’est aussi la tristesse profonde qui accompagne le fait de savoir que cette condition sera toujours là, qu’elle fera partie de moi, jour après jour.
Il y a d’abord l’incompréhension, celle des autres qui ne voient pas ce que l’on endure. Après on sourit, on essaie d’être fort, mais à l’intérieur, il y a cette solitude qui s’installe. On aimerait pouvoir expliquer, mais comment exprimer ce que l’on ressent quand même les mots semblent insuffisants?
Puis vient la frustration, celle de voir son corps trahir ses propres envies. Regarder les autres vivre sans contraintes, sans avoir à calculer leur énergie, sans craindre qu’un simple effort entraîne des jours de souffrance. Il y a ses rêves que l’on repousse, ses activités que l’on abandonne à contrecœur, et cette impression de perdre une partie de soi.
Mais, ce qui pèse le plus, c’est l’incertitude. Ne pas savoir comment la maladie évoluera, si elle s’aggravera, si un jour, on trouvera un soulagement. C’est de vivre avec la peur constante des rechutes, avec l’angoisse de ne pas être à la hauteur, de devenir un fardeau pour ceux qu’on aime.
Et pourtant, au milieu de cette tristesse, il y a aussi une force qui se construit. Parce que vivre avec une maladie chronique, c’est aussi apprendre à savourer les bons moments, à trouver du courage dans les petites victoires, à apprécier chaque instant de répit. C’est une bataille silencieuse, mais c’est aussi une preuve de résilience et de détermination.
Même dans la tristesse, il y a toujours une lueur d’espoir.
Charlie-Rose
