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École secondaire Émilien-Frenette

Comment ébranler la confiance en soi en 180 jours! - Partie 2
École , Estime de soi

Comment ébranler la confiance en soi en 180 jours! - Partie 2

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J’ai toujours entendu dire qu’il n'y a pas deux cerveaux humains identiques, alors pourquoi enseigner la même chose de la même façon. Tous les élèves n’apprennent pas de la même manière et au même rythme. De plus, malgré les différentes réformes de l’éducation, les nouveaux modèles et projets du Ministère, force est de constater que depuis sa création, le système scolaire québécois n’a pas suivi l’évolution et les innovations dans le monde. Pour les garçons, les créatifs et d’autres “qui n’entrent pas dans le moule”, il y a peu de place.  Le système scolaire reproduit les inégalités sociales puisque les plus forts avancent et patientent le temps que les autres les rejoignent. Autant les premiers que les derniers ne trouvent pas leur compte.  Il en est de même pour les évaluations normalisées qui sont, selon moi, une méthode d’évaluation peu adaptée et inefficace.  Être évalué(e) selon notre capacité à ne pas faire de fautes, analyser un roman en trouvant des arguments que même l’auteur n’avait pas pensés ou en étant capable de résoudre le théorème de Pythagore est, selon moi, contre-productif. Le système est plus axé sur la mémoire et l’acquisition de connaissances, donc la capacité de recracher sur ton examen ce que tu as étudié la veille et non pas sur la capacité de mettre des acquis en pratique dans le monde réel auquel nous ferons face dans quelques années. Albert Einstein aurait déjà dit :

«Everybody is a genius. But if you judge a fish by its ability to climb a tree, it will live its whole life believing that it is stupid.»

Traduction : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson par sa capacité à grimper un arbre, il va vivre sa vie entière à croire qu’il est stupide». 

L'école est aussi synonyme de stress.  Même si on dit le contraire, la pression qu’on se met ou qu’on nous met sur les épaules, les messages paradoxaux comme la vision de l’école étant de “Créer un milieu de vie stimulant en mettant à profit nos forces, nos approches pédagogiques dynamiques, variées et notre ouverture d’esprit”, mais interdire la jupe aux étudiantes puisqu’elle dérange les garçons. Malheureusement, on y vit également des humiliations de la part d’autres élèves, mais également de la part des adultes en autorité.  À l’adolescence, se faire nommer son échec ou se faire reprendre devant son groupe de façon infantilisante, c’est une agression.  Lorsqu’on tente de faire un retour, on se fait dire que notre perception est erronée ou qu’il va falloir apprendre à accepter la critique. L’accepter quand elle est constructive, j’ai aucun problème, mais le sarcasme ou l’ironie peuvent parfois être une arme, capable d’ébranler notre motivation et notre confiance en soi.

De là, on peut se sentir incompris(e), obsédé(e) d'avoir la note de passage ou toujours vouloir faire mieux. Mieux que l'autre examen, mieux que la moyenne du groupe, mieux que...ouffff! Par chance, il y a des rencontres merveilleuses avec des jeunes ou des adultes qui adorent leur travail, qui sont là pour les jeunes et qui ont à cœur ton bien-être.  J’en ai heureusement rencontré plusieurs durant mes 5 années au secondaire.  Les liens que nous avons créés, leur présence, leur confiance en notre capacité de réussir nous donnent des ailes. 

Nelson Mandela a dit un jour: « L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde ». J’ajouterais que, selon moi cela dépend des mains dans lesquelles l’arme est tombée  

Charlie

Charlie Correia

Je me présente Charlie, j’ai 16 ans et j’habite Saint-Colomban situé dans les Basses-Laurentides. Il y a quelques mois, j’ai commencé ma 5e année du secondaire à l’école Émilien-Frenette. À 6 ans, j’ai reçu un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention (TDA) avec impulsivité et à 13 ans, celui de trouble spécifique des apprentissages avec déficit du calcul (dyscalculie). Malgré cela, remplie d’objectifs et de rêves, j'ai amorcé le dernier droit en tant que finissante et je n’ai pas l’intention de baisser les bras. Je veux absolument obtenir mon diplôme pour inspirer les autres qui vivent également des défis.

Charlie Correia - École secondaire Émilien-Frenette