Par milliers nous sommes entassés dans une antre
J'écoute ce que les murs ont à dire
J’entends l’écho des mots de nos milliers de camarades
Je m’efforce de ne pas les entendre ayant besoin d’entendre les miens pour naviguer
La nuit est fraîche et jeune
L’air est doux mais sec
Je vole mais je ne suis pas un oiseau
J’ai les mains palmées mais je ne suis pas un poisson
Je suis vermine et représente le diable
Mais je fais la taille de ta paume
Je pollinise plus que je transmets la rage
Mais ça, personne ne le sait
On s’attarde à mes différences
Plutôt qu’à mes similitudes
Mais cela ce n’est rien à tes yeux
Ça t’est égal
Tu aurais plus de pitié pour une souris
Celle que tu tues avec de la mort au rat
Celle qui est sans importance
Il fait noir mais je n’ai pas besoin de voir
J’écoute ce que les autres ont à dire
La plupart des sons échappant à leur bouche étant des plaintes, de la critique
Ton dialogue n’est pas très enrichi
Mais cela te convient
Les mains recroquevillées
Je suis fatiguée d’attendre
Le contact corporel de mes trillions de camarades me tanne
Je ne les veux plus à mes côtés
Ils sont trop nombreux
Tous les mêmes
Je prends mon envol et m’éloigne
Loin de tout et loin de toi
Je ne vois rien mais je ne suis pas perdue
Jamais je ne le serai
Je suis libre comme l’air
Allyah