Je n’ai jamais compris pourquoi tant d’adultes minimisent ce que nous vivons. Nous avons tous entendu la phrase : "Dans mon temps, c’était plus difficile. C’était comme ça…" Comme si nos expériences n'étaient rien comparées aux leurs. Lorsqu’un adulte subit du stress et agit mal, tout le monde lui pardonne en disant : "Il travaille beaucoup, c’est stressant !" Pourtant, je vais à l’école 50 heures par semaine et, en rentrant chez moi, je dois faire mes devoirs. Trois à quatre fois par semaine, je travaille (deux à trois soirées et une journée le week-end). Après tout cela, lorsque je suis fatiguée et irritable, on me dit que je n’ai pas de raisons de me plaindre et que je devrais être reconnaissante pour ce que j’ai.
Ajoutons à cela l’anxiété des examens et la pression de plaire à tout le monde autour de nous. L’adolescence est l’un des moments les plus difficiles de la vie d’une jeune fille, mais c’est aussi la période où nous recevons le plus de critiques. Nous sommes jugées par nos parents, nos amis, nos professeurs et même sur les réseaux sociaux. Pourtant, nous ne devrions pas nous plaindre, car les adultes, qui ont un emploi stable et qui en sont là grâce à leurs choix, semblent avoir oublié ce que c’est d’être jeune. Où est la logique dans tout ça?