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École secondaire de Mirabel

CJE Mirabel
Les gangs de rue
Abus , Amour

Les gangs de rue

Pour commencer, je veux préciser que les histoires que les gens racontent sur les filles qui tombent dans les mains des gangs de rue sont fausses. Certains disent qu’elles savent ce qu’elles font et que c’est ce qu’elles veulent... Ce n’est tellement pas vrai ! Lorsqu’elles le réalisent, elles sont déjà prises au piège. Je vais vous raconter ma propre histoire et je ne la raconte pas pour avoir de la pitié, mais pour prévenir, pour que ça n’arrive plus à d’autres filles. Surtout, pour défaire les stéréotypes sur celles qui tombent dans ça. 

Pour commencer cette histoire, je suis tombée amoureuse d’un garçon de 18 ans : attentionné, présent et surtout, réconfortant. Il vivait à Laval. Au départ, avant de voir ses actes, je n’étais au courant de rien. Je me suis mise à mentir à ma mère pour aller le voir. Il avait une auto, alors nous allions souvent nous promener partout dans les Laurentides. Il me faisait régulièrement des cadeaux comme du maquillage, des vêtements ou même des souliers Nike. Par la suite, il m’a invitée à son bal. J’avais dit à ma mère que j’allais faire dodo chez une amie. Mais c’était faux. Je suis partie pendant 2 jours sans donner de nouvelles à ma mère. 

Il m’a montré comment voler et j’ai refusé de le faire. Il m’a montré comment frauder, mais je n’ai pas voulu le faire. Il me disait qu’il n’avait plus d’argent et que sa famille le reniait, qu’elle ne voulait pas l’aider. Il venait jouer avec mes émotions et toucher mes points sensibles. Cela me rendait de plus en plus fragile et faible. Je devenais de plus en plus facile à manipuler. J’étais donc une bonne proie pour eux. Ils ont vu que je pouvais en donner plus que certaines autres...

Par la suite, j’ai été témoin de quelqu’un qui se faisait violer et je n’ai rien fait par peur de me faire frapper. J’étais prise dans cela et je ne savais pas comment m’en sortir. Dans tout ça, j’ai subi des abus, mais j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée les dénoncer à la police. 

Au début, tu penses que ta famille exagère, mais prendre du recul te permet de penser à toi et de voir les choses comme elles le sont réellement. Ma soeur et ma mère m’ont soutenue dans tout ça. Elles avaient peur pour moi. Elles m'ont donc aidée dans les procédures à suivre pour réussir à m’en sortir. Ces gars ont été arrêtés. J’ai été remerciée par la police pour mon courage et pour avoir empêché d’autres victimes de subir le même sort que moi. Je me sentais fière.  Toute cette histoire m’a appris à me faire confiance et à m’aimer. 

Camille Dargis

Camille Dargis

Je me présente, je m’appelle Camille Dargis. Je suis atteinte d’une maladie mentale dont je n’ai pas honte, je suis TPL (trouble de personnalité limite), puis j'en suis fière! Beaucoup de personnes ne sont pas en mesure de me comprendre ou n’essayent pas de me comprendre, car c’est compliqué, mais dans mes textes, vous allez pouvoir me découvrir en les lisant. 

Camille Dargis - École secondaire de Mirabel