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École secondaire de Mirabel

CJE Mirabel
Le temps d’une descente
Émotions , Passions

Le temps d’une descente

J’ai les pieds bien ancrés sur ma planche. Je respire à fond avant de m’élancer sur la piste. Un peu plus loin, j’entends les rires familiers de mes sœurs, les répliques de mon père et les : "Trop cool!" de mon frère.

Je reviens à moi, au moment présent. À cet instant précis, je ne pense à rien d’autre qu’au vent qui chatouille mon visage et qui me fait goûter aux délices de la liberté. Je prends de la vitesse dans la descente et je ressens toute la puissance de mes virages résonner à travers  mes jambes et m’envahir complètement. Ça me donne l’impression que rien n’est impossible. La sensation est exceptionnelle! J’accélère encore. Je souhaiterais qu’il n’y ait jamais de fin. Descendre à l’infini, toucher la liberté à chaque instant, fuir la pression pour la semer à jamais, rester figée dans l’instant présent… Mais aucune montagne n’est assez haute pour ça.

Je vois l’arrivée. Je me dis qu’il y a une fin à tout et je me console en espérant pouvoir en faire une dernière. Une toute petite dernière descente. Le pire moment de la journée est celui où je monterai dans l’auto et que mon père sortira du stationnement. À ce moment-là, le parfum frais et revigorant de la liberté sera loin, très loin. Le poids de la routine et du train-train quotidien m’oppressera. Mais je sais que je ferai comme toujours, je penserai très fort à cette dernière descente sur ma planche, à la douceur du vent sur ma peau, aux larmes de bonheur qu’il fait couler sur mes joues gelées.

C’est mon secret : quand je sens que je vais m’écrouler sous la force de la pression qui appuie constamment sur mes épaules, je ferme les yeux et je rêve d’une prochaine descente, un rendez-vous immanquable avec la liberté. Le moment où je déplierai complètement le dos et regarderai de haut la pression du quotidien avant de lui donner un bon coup de pied pour l’envoyer le plus loin possible.

Rosalie

Rosalie Nadeau

Allô! Je m’appelle Rosalie, j’ai 16 ans et c’est ma 3e année avec La deMOIs’aile. Au début, je le faisais pour me découvrir, tester mes limites. Maintenant, c’est pour recoller mes ailes déchirées, à cause de moi et des obstacles que je n’ai pas osé franchir. Je dois plonger en moi, parvenir à comprendre qui je suis pour devenir celle que je veux devenir. La deMOIs’aile a fait ressortir des parts de moi enfouies depuis des années. Grâce aux projets, aux activités et aux discussions avec les autres deMOIs’ailes, je me suis retrouvée en partie. Maintenant, j’ai envie d’achever ce travail. C’est ce qui me pousse à me réinscrire cette année, ma dernière année de secondaire.

Rosalie Nadeau - École secondaire de Mirabel