Depuis que la COVID est arrivée, ma vie a complètement changé. Je ne vous cacherai pas que j'appréciais le fait d'être en congé. Cependant, quand j’ai appris que ma grand-mère n’allait pas bien au niveau de sa santé et qu’elle ne pouvait pas obtenir les soins dont elle avait besoin, ma vision des choses a changé. À partir de ce moment, j’ai pris conscience du drame qu’on est en train de vivre.
En mai 2020, j’ai perdu la personne qui m'était le plus cher, ma mamie. Mon père m’a annoncé un dimanche après-midi qu'elle était rentrée à l'hôpital et, le lundi suivant, elle a quitté ce monde. Ce qui m'attriste le plus, c'est que je n’ai pas pu lui parler une dernière fois avant qu’elle parte. Je ne m’en suis toujours pas remise, mais je tenais le coup parce que je me disais qu’il me restait encore mon grand-père, mais en octobre cette année, il m’a quittée à son tour.
Depuis, je suis plongée dans une peine sans fin. Je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi fort que ce que je ressens ces temps-ci. J’essaye de garder la tête haute, mais c’est de plus en plus dur. J’ai le sentiment de ne pas pouvoir passer par-dessus cette épreuve. Mes grands-parents étaient les personnes vers qui je me tournais quand ça allait moins bien dans ma vie ou que j’avais envie de parler. Maintenant qu’ils ne sont plus de ce monde, je me sens seule. Je ne pense pas avoir déjà ressenti la solitude... par contre, je me rends compte que c’est parce que ma grand-mère et mon grand-père étaient là pour m’enlever ce sentiment.
Néanmoins, je me sens vraiment chanceuse de pouvoir me retourner vers ma jument quand je suis au plus bas, ce n'est peut-être pas mes grands-parents, mais elle m’est d’une grande aide. Vous allez peut-être trouver cela bizarre, mais on ne peut pas être mieux écouté que par un animal, selon moi.
Noémie
