J’ignore si je préfère la nuit ou le jour. La lune ou le soleil. L’obscurité ou la lumière. Je ne cesse de me demander quel côté mon âme chérit le plus. Mais la vérité, c’est que j’ai un faible pour les deux. J’ai un faible pour ces deux opposés aussi différents qu’ils soient. On dit souvent que les contraires s’attirent. Je ne connais pas de mots plus justes que ceux-ci.
Et si l’un avait absolument besoin de l’autre pour exister? Et si le jour et la nuit avaient plus en commun qu’on pourrait le penser? Je n’avais jamais vraiment prêté attention à ces concepts jusqu’à ce que je réalise que je représentais le soleil et que je me mette à chercher ma lune.
J’ai grandi avec l’idée que l’obscurité était mauvaise, terrifiante, angoissante... Après tout, les pires monstres sortent la nuit, non? Mais oui, ils se cachent sous le lit. Je sais que toutes ces bêtes malveillantes ne vous sont pas inconnues et que vous vous dépêchez de gravir les escaliers pour ne pas qu’elles vous rattrapent. En vieillissant, j’ai compris que la seule raison pour laquelle il en était ainsi lorsque nous étions plus jeunes, c’est que nous ignorions ce qui se trouvait vraiment devant nous. Nous avions peur de ce que nous ne voyions pas. Mais peut-être que nous refusions tout simplement de voir plus loin que les ombres qui gravitaient autour de nous. Peut-être refusions nous tout simplement de voir qu’au-dessus de nos têtes trônaient les étoiles et la lune, toujours prêtes à nous guider au sein de cette obscurité sans fin.
Lorsqu’on y pense, ces astres ainsi que le soleil occupent une seule et même fonction : nous éclairer. Combien de fois ai-je regardé par ma fenêtre, avant de me glisser dans mon lit, les étoiles scintillantes et la lune bien ronde? Comme si elles me disaient : vas-y, fais ton vœu maintenant, nous t’écoutons. Et je ne pouvais m’empêcher de fermer les yeux et d’espérer.
Malgré la présence réconfortante de la nuit, je me suis toujours plus reconnue auprès du soleil : les premiers rayons au petit matin, un élan de positivité et de chaleur. Il n’y a aucun mystère qui ne puisse être percé au grand jour cependant. Et c’est peut-être ce qui me pousse à tant apprécier le moment où le crépuscule gagne l’horizon. Parce qu’à cet instant, je sais que je pourrai enfin respirer sans craindre que quelqu’un vienne percer ma bulle, mon cocon, mon être. Seule, face aux étoiles et à la lune, là où je sais que je peux reprendre mon souffle.
N’ayez jamais honte d’avouer aux constellations vos souhaits les plus intimes. Elles seules savent la vraie valeur de ces prières.
Danica