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École secondaire de Mirabel

CJE Mirabel
À toi maman
Émotions , Famille

À toi maman

Maman, tu es à la fois le soleil et la tempête de mes journées.
Tu es le bruit, la pensée dans ma tête qui ne me quitte jamais.

Mais moi maman, que suis-je pour toi? 

Je ne pense qu’à ton départ, qu’au fait que tu m’as quittée. Ta présence, ton être est une partie de mon oxygène, alors sans toi, j’ai de la misère à respirer... Je me demande sans cesse ce que j’ai fait, à quel moment j’ai échoué, à quel moment je n’ai pas été assez bien pour toi. Cela crée une tempête dans ma tête et je ne suis pas capable de m’en débarrasser. Je cherche la paix dans ces pensées pour qu’enfin ma tête cesse d’être en guerre. 

Tu es mon plus grand désir maman, mon plus grand rêve à accomplir.
J’essaye si fort de réussir pour toi, pour que tu sois fière de moi, que tu me regardes enfin. Je ne peux pas me faire à l’idée de vivre sans toi, que ta présence disparaisse de ma vie. Cette idée m’est impossible. Tu es mon héroïne.

Pour m’endormir, le soir, je parle de toi avec papa. On parle d’avant, d’avant lui, ce monstre des ténèbres, des beaux souvenirs. Ces souvenirs me font sourire. Je regarde ta vie, maman, je la regarde beaucoup... Je me demande quel confort tu y trouves. Ta peau est tachée d’une guerre que tu n’as pas à combattre. Tu es si forte maman. Je dois te sauver, t’aider à t’en sortir. Tu ne mérites pas tous ces cris, ni cette douleur. Maman, tu en vaux la peine. Maman, ne me quitte pas. Je suis terrifiée de te perdre, terrifiée par tes secrets, terrifiée par tes pleurs le soir. Je me dois de t’aider à t’en sortir. 

Mon secret est ma peur,
Mon regard est trompeur
Je cache mon sourire
Sous une tonne de rires
Afin de ne pas t'apeurer
Car ton cœur est assez martelé
Maman, tu restes mon souhait, ma combattante, mon modèle. 

Un modèle brisant, déchirant que je ne souhaite malheureusement pas suivre. Ton regard joyeux fait partie de mes plus grands cauchemars parce que tu l'utilises pour voiler ton corps. Tu utilises la joie comme une armure. Tu as peur, tu as peur que les autres voient... Moi, j'ai vu maman. Je ne sais pas si tu le sais vraiment. Je ne sais pas si tu sais tout ce que j’ai entendu. J'arrive maman, je vais te sauver. Je ne veux pas que tu tombes. Il faut que tu te sauves à temps. Tes maux me font mal. Ton absence me déchire. Ton confort me rend malade. Ta douleur m’agrippe.

Je t’aime maman. Je t’aime. Tu me manques. Je rêve de la paix sur ton visage. Tu es mon ange gardien et je serai le tien. Ne m’oublie pas, ne m’oublie pas maman. Pour toi, je garde tout. Je sais que tu es partie pour moi, mais loin de toi, je ne suis qu’inquiète. Reviens vers moi maman. J’ai besoin de garder un œil sur toi. Au moins, papa est là. Il m’aide, il fait tout pour moi.

Tu as raison d’avoir eu confiance en lui. Papa, c’est mon réconfort, mon soleil d’été. 
Je veux quand même porter un dernier toast : à toi maman, la meilleure d’entre toutes et la plus forte.

Noémi

 

Noémi Matuga

Salut, moi, c’est Noémi. J’ai 16 ans et je suis en 5e secondaire. Je dirais de moi que je suis quelqu’un d’ouvert d’esprit. Je cherche vraiment à en savoir plus sur les gens autour de moi. Je suis aussi quelqu’un de très sensible. L’écriture m’amène dans une sorte de monde où je peux enfin me libérer. C’est une des raisons pour laquelle je participe à La deMOIs’aile cette année. Je vais pouvoir m’exprimer et dire ce que je ressens. Les mots sont l’arme la plus forte au monde, rien n’est plus fort, rien n’est plus puissant. Ils sont durs à manier. J’espère avoir cette force pour en faire bon usage.

Noémi Matuga - École secondaire de Mirabel