D’après le titre, vous vous demandez surement de quoi je parle. Est-ce que je suis schizophrène, est-ce que les extraterrestres ont pris le contrôle de mon cerveau ou bien est-ce que j’ai une maladie mortelle ? Aucun de ces trois choix : je souffre d’anxiété. Pour moi, c’est un monstre, quelque chose qui me hante, une chose immonde qui vit en moi. J’essaye de m’en échapper, mais elle revient toujours. Elle se présente dans mes moments les plus vulnérables, elle décide de s’en prendre à moi jusqu’à ce que j’explose… Eh oui, parfois, j’explose ! Que ce soit en crise de panique ou bien en crise de rage, il y a des moments ou l’anxiété et le stress prennent le contrôle de mon corps en entier. J’essaye de me calmer, mais elle est trop forte pour moi. Demandez à mon chum si vous le connaissez. Il m’a vue dans cet état plusieurs fois. Il y a des jours qui sont plus faciles et d’autres qui sont l’horreur absolu et alors, je voudrais mourir. J’ai même vécu plusieurs dépressions grâce à elle…
Cette bête, je la traine avec moi depuis très longtemps, mais je crois que son emprise sur ma vie a débuté lorsque j’étais en 5ème année du primaire. L’école entière m’intimidait, pour plusieurs raisons, mais cela n’est pas important. L’important, c’est qu’on me tourmentait à tous les jours et je n’ai rien ne dit à personne. Pour la première fois à l’âge de 9-10 ans, j’ai voulu mourir. Quand j’y pense, ça me rend vraiment triste… Un enfant de cet âge ne devrait pas vouloir mourir. Il devrait vouloir jouer dehors, avoir du fun et non pleurer tous les soirs. Rendue au secondaire, ça s’est calmé : du nouveau monde, une nouvelle vie et des nouveaux amis. Cependant, elle est revenue pour moi en secondaire 3, car la pression des bonnes notes, de mes parents, de ma famille, de mes professeurs... Bref, l’école et la vie m’ont affaiblie et elle a pris ça à son avantage. Elle ne m’a jamais lâchée depuis. Elle s’intensifie et elle ne veut pas me lâcher cette fois-ci, mais j’essaye du plus que je peux de ne pas la laisser s’emparer trop de moi. Alors, j’écris sur elle pour essayer d’avoir le dessus, d’avoir un peu de contrôle.
Merci d’avoir lu une partie de mon histoire. Je n’ai pas peur d’en parler et maintenant, vous savez que j’ai une bête et qu’elle s’appelle anxiété.
-Kiana Lockhart
