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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
RoboCop
Émotions , Persévérance

RoboCop

Demain, ça fera un an que ma vie a changé du tout au tout. Demain, ça fera un an que je m’abstiens et que je me bats. Demain, ça fera un an, jour pour jour, que je me suis blessée au genou. Un matin, la vie a décidé que j’allais devoir relever un défi immense.

 

Personne n’a dit que ça allait être facile. Tout est arrivé en même temps et c’est là que ma vie a basculé: entre l’opération et les réhabilitations. Les heures interminables à rester étalées dans mon lit. Les milliers de rendez-vous. Physio et hôpital. Les millions de mesures et de degrés qui ne finissent plus. Les longues minutes passées devant la glace à étudier mon extension. Les innombrables sorties manquées avec mes amis. L’abstinence interminable à subir. Tout ça est très peu de douleur physique, comparé à la douleur mentale que j’ai pu vivre, même si on peut croire le contraire. Quand on dit: « Oui, eh bien, je me suis déchiré le ménisque et le ligament croisé en même temps », on pense tout de suite à « Aouch! » Aouch mon moral ouais! C’est comme si tu revenais à l’enfance et que tu réapprenais à marcher. Qui pense faire ça une deuxième fois dans sa vie? Personne. Je n’aurais jamais cru que de retrouver sa stabilité, une démarche normale et toute sa force serait autant ardu. 

 

Aujourd’hui, j’aimerais dire que c’est terminé, mais la guérison persiste. Et pourtant, je ne cesse de me répéter qu’un jour de plus accompli est un jour en moins à attendre et à avoir mal à la caboche. Je pense que c’est comme ça qu’il faut voir les choses. Maintenant, je baigne dans la persévérance. Et puis, à vraiment bien y penser, je suis heureuse d’avoir vécu tout ça. Car après tout, les obstacles qui se présentent sur notre chemin de vie sont là parce qu’on est capables de les surmonter, même si c’est exigeant. Même si par moments, on a envie de pleurer et de tout abandonner. C’est tellement oppressant de vivre dans l’austérité. C’est dur d’être impuissant. 


 

Heureusement, il y a les petits miracles de la vie qui sont là pour nous rappeler qu’on est pas trop loin du but. Les amis et les proches qui épaulent et qui soutiennent. Heureusement, il y a les progrès qui encouragent et qu’on voit graduellement, un peu plus chaque jour. Heureusement, il y a nous. Moi. J’ai découvert une force intérieure que j’ignorais posséder. C’est la vraie beauté des choses. En attendant la fin, je garde la tête haute et j’attends impatiemment le jour où je pourrai dire que j’ai réussi.

Un an de sa vie n’est rien, mais assez long pour comprendre quelle est précieuse.

Math Prad 


 

Mathilde Pradeloux-Amherd

Bonjour à vous! Vous me connaissez déjà, Mathilde Pradeloux-Amherd, puisque j’ai eu la chance de faire partie de la DeMOIs’aile l’année passée, lors de ma 4e secondaire. Je suis une jeune fille ouverte, qui l’est encore plus maintenant, puisque cette expérience m’a permis de m’extérioriser encore plus. Je souhaite y participer à nouveau parce que ça m’a fait le plus grand bien et ce serait bête de s’en priver. De plus, l’idée de partager mes pensées, d’aider et de créer ensemble me rejoint complètement. Au plaisir de faire affaire avec vous une 2e fois, et ce avec le sourire et une foule d’idées qui déborde!

Mathilde Pradeloux-Amherd - École secondaire Augustin-Norbert-Morin