Mon histoire de 4e secondaire n’était pas ma matière préférée parce que je ne comprenais rien. Certaines notions me sont restées en tête, oui! Une en particulier : vous souvenez-vous vers les années 1800, où les immigrants en provenance d’un pays différent du Canada devaient, pendant 40 jours, vivre sur Grosse Île, histoire de ne pas contaminer du typhus ou autres maladies contagieuses tous les habitants déjà rentrés au pays? Ce fut une épidémie parmi tant d’autres. C’est comme si on retournait en arrière, qu’on vivait le passé. Qu’une maladie quelconque nous envahissait une nouvelle fois. Pas vous? Est-ce que quelqu’un a trouvé une machine à remonter le temps, par hasard? Sauf qu’aujourd’hui, on a bien plus de chance de trouver un remède, heureusement.
En ce moment, je ne vois pas trop de différences entre vous et moi parce qu’on a la même vie. Entre papiers de toilette, masques et peur, tout dérape. Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai l’impression de vivre la fin du monde alors qu’en y pensant bien, il y a seulement un virus qui se propage partout sur le globe. Je n’aime pas dire « seulement », mais en même temps, tout le monde me fait assez paniquer que je me donne le droit de banaliser un peu ce satané virus. Il y a déjà eu bien pire auparavant. Beaucoup de gens sont morts de bien plus horrible. Je suis tellement exaspérée d’entendre parler que de ça, et pourtant, ça ne fait que quelques jours que c’est devenu majeur.
Je ne préfère même pas imaginer dans une semaine, parce que ce sera sans doute l’apocalypse. Tout le monde aura commencé à se ronger les ongles et à s’arracher les cheveux. Ce sera… Stressant, mais il va falloir y passer un jour ou l’autre. Moi, je préfère imaginer plus tard, dans un mois par exemple, car je sais que ce sera plus beau que maintenant.
Effectivement, j’ose vraiment espérer très fort que tous les citoyens feront bien leur rôle pour notre santé et pour notre économie et qu’ils se nettoieront bien les mains. Qu’ils se protègeront et qu’ils feront leur quarantaine comme demandé s’ils reviennent d’un beau voyage à l’étranger. Parce qu’ils ne penseront pas juste à eux, n’est-ce pas?
Soyez bons un envers les autres et tout ira bien. J’ai hâte au jour où les médias nous annonceront enfin une bonne nouvelle; que ce virus est éradiqué de ce monde. Et puis, en attendant impatiemment cette nouvelle, oubliez le PQ et mettez-vous au savon à mains.
Math Prad
