Aimez notre page
Suivez nous sur



École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
Ma famille
Émotions , Famille

Ma famille

Parfois, on ne vit pas toujours avec nos parents, comme moi présentement. Il y a quelques mois, j'ai pris cette décision que certains envisagent et que d'autres n’envisageront jamais, je me suis choisie! J’avais un mal de vivre et je devais sortir de là. Je ne vais pas vous mentir que ç’a été extrêmement difficile. Vous allez sûrement vous demander pourquoi subitement en plein milieu de l'année?

 

Depuis déjà 12 ans déjà, je vivais avec ma mère et mon beau-père, mes frères et ma sœur et deux petits qui sont arrivés plus tard. En fait, c’est une famille recomposée. Il arrivait des fois qu'on pouvait être une dizaine à la table. Je voyais mon père une fin de semaine sur deux, je devais faire un sac de linge chaque fois. Effectivement, c'était épuisant! Ma mère devait élever six enfants complètement différents. Mon père, lui, faisait sa vie avec des Sylvie. J’ai grandi et j'ai commencé à faire des conneries. Mes journées à l'école se résumaient à avoir de bonnes notes et mes parents me laisseraient tranquille, mais ç’a duré qu'un moment.


 

En 2e secondaire, tout a dérapé, je venais de me faire utiliser comme une poupée, comme une idiote, j'avais cru ce garçon, j’y ai tiré une leçon. J'ai commencé à maigrir, l’appétit était devenu petit. Mon insomnie était là, chaque nuit. Mon problème d'anxiété commençait à me contrôler, j’avais même de la misère à respirer devant les étrangers. Ma vie se résumait à des montagnes russes.

 

Un jour tout allait bien, l'autre d'après, je pleurais. Quand je revenais de l’école, les tâches ménagères étaient au rendez-vous. Mes parents n'étaient pas du genre à savoir comment avait été notre journée. Je me sentais mise de côté, je me suis mise à arrêter de parler. Celle qui était censée me consoler me faisait pleurer. J’ai décidé d'en parler pour me libérer de tout ce poids qui m'habitait. Tout ce mal me rongeait de l'intérieur et créait mes douleurs pendant des heures. Je criais, mais personne ne m’entendait, jusqu’à ce que j'écrive ce que je vivais en dedans de moi. Je l'ai montré à une amie, elle s'est mise à pleurer, car elle ignorait ce que je cachais depuis déjà 2 ans. J’avais fait une crise dans le passé qui a ressemblé à ça, mais personne ne l’avait prise au sérieux. Ils m'ont écoutée, jusqu'à la fin, raconter ma vie, ce qui m'avait détruit au cours des années. Ils ont compris et ils ont fait leur possible pour trouver un endroit où vivre.


 

Je suis arrivée en famille d'accueil le 18 décembre, quelques jours avant Noël. Ils m'ont accueillie à bras ouverts comme je l'avais souhaité. Je l'avoue que ça me faisait peur au début. Non seulement je devais changer de maison, mais d'école aussi. Maintenant, je les prends comme mes parents, c’est bizarre à dire, je sais. Je ne serais comment  les remercier. Je pense que je n’ai jamais été aussi bien. Merci d'être dans ma vie, sans vous, je serais partie. C'est ça ma vie!

 

Marilou
 

Marilou Brin

Bonjour, je suis Marilou Brin, j'ai 14 ans. Je ne suis pas la plus belle de la Terre, je n’ai pas des vêtements neufs tous les mois. Je n'ai pas un corps parfait et je suis loin d'être un mannequin, en fait, je suis moi. Quand je sors, le maquillage n'est pas souvent là. Je peux être folle et rire pour rien, mais tout d'un coup, être triste, mes  émotions me jouent des tours, je sais. Je ne fais pas semblant d'être ce que je ne suis pas. Je suis celle que j'ai toujours voulu être et même si ça vous plaît ou pas, je ne changerai pas .

Marilou Brin - École secondaire Augustin-Norbert-Morin