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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
La mort des cellules
Émotions , Famille

La mort des cellules

On a tous oublié quelque chose un jour ou une phrase qu’on voulait dire. C’est frustrant quand ça arrive. Imagine que ça arrive de plus en plus et pour des choses essentielles, ce n’est pas drôle.

 

La maladie d’Alzheimer, une maladie irréversible. Elle détruit les cellules du cerveau et cause des troubles de la pensée et de la mémoire. Cette maladie ne fait pas partie du processus normal de vieillissement, contrairement à ce que pensent plusieurs personnes. Les cellules meurent petit à petit, c’est ce qui se produit dans le cerveau de mon grand-père.

 

Il a changé sa façon de penser, c’est plus dur de comprendre, de penser et surtout de se souvenir. Cette maladie l’empêche de prendre des décisions ou suivre des conversations. Toute tâche simple est plus dure qu’elle le devrait. Chaque personne atteinte commence par perdre la mémoire des événements récents puis après des plus anciens. 

 

Je trouve ça difficile de le voir partir plus le temps avance. J’ai de la difficulté à rester calme lorsque c’est la quatrième fois qu’il me pose la même question. Ça me rend impatiente et triste en même temps. Je dois faire comme s’il ne me l’avait j’avais demandé. J’ai l’impression que chaque fois que je le vois, c’est pire. Ça m’affecte même si ce n’est pas moi qui suis malade. Je n’arrive pas expliquer ce que ça me fait en mots.

 

Mon cerveau vit de plus en plus,

Le tien meurt petit à petit,

Qui déchire mon cœur,

Mon cœur de jeune,

Ton cœur fragile,

Mes yeux se mouillent,

Remplie de mots,

Que je n’arrive pas à dire.

Ton sourire grandit,

Ton innocence aussi,

J’ai perdu celui que j’avais,

Depuis mes premières secondes,

À grand regret,

Te laisser partir sur un autre chemin…

 

Aude Mainville

 


 

Aude Mainville

J’écris souvent, mais pas de moi. J’invente des personnages et je les fais vivre avec des mots. Je sors de moi et de mes émotions pour aller dans quelqu’un d’autre qui pourrait exister. Prendre une pause de notre monde. Mais là, j’écris à propos de la vraie moi. Je m’appelle Aude Mainville, j’ai 15 ans et je suis en 4e secondaire. J’aimerais bien partager le plaisir de l’écriture et la force des mots. Écrire, c’est libérateur, lire les autres peut faire autant de bien que celui qui écrit.

Aude Mainville - École secondaire Augustin-Norbert-Morin