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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
À travers l’ombre, une étoile
Émotions

À travers l’ombre, une étoile

Le tout premier jour où je l’ai rencontrée,
J’avais juré de la détester.

Elle et ses convictions fermes comme l’acier,
aux gestes pleins de lumière, au sourire trop beau pour être forcé.
Elle m’apparut étrange,
Pourquoi s’investir dans la vie d’un étranger,
Quand le monde lui-même semblait si dérangé ?                                                                 

C’était un 14 février.
Ironie du sort, un jour censé célébrer l’amour,
Mais qui, pour moi, ne marquait que la fin d’un monde.
Elle marquait l’aube d’un avenir sans détour, Une journée prémonitoire, d’un destin lourd. Je ne pouvais pas lui en vouloir, ce n'est pas sa faute si mon chemin était devenu si noir.

Pourtant, c’est là que son travail la menait,
Au bord du gouffre, là où l’espoir chancelle.
Elle m’a vue sombrer,
Sans détourner le regard,
Sans reculer d’un pas.  Un fardeau injuste, trop souvent dans l'ombre,
Elle, spectatrice de mon sort qui succombe.

 

Et puis, sans que je le réalise,
elle est devenue un refuge,
Sa présence, une constante dans ce chaos.
Elle revenait, semaine après semaine,
À travers ces montagnes russes d’émotions,ces briques et ces embûches.
Bravant mes silences, mes murs, mes tempêtes. Elle était l'incarnation d'une chaleur douce, un souffle divin,
Prenant soin de moi, comme une tendre main.

Et un jour, sans même m’en rendre compte,

Moi qui avais juré de la détester,

J’ai pleuré un deuil pour la seconde fois.

 

Océanne