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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
La pression au quotidien
Anxiété , Famille

La pression au quotidien

À la maison, je suis toujours l’enfant qui cause du trouble, l’enfant qui n’écoute rien, l’enfant qui en demande plus que ce qu’elle ne donne. Au fond, je sais que je ne suis pas l’enfant parfaite qu’ils attendent de moi et je ne le serai jamais. J’essaye vraiment, mais je n’ai pas l’impression que ça change quoi que ce soit.

Chaque fois que mes parents parlent de moi, ils disent que je suis une princesse et que dès que l’on sort de la maison, tout ce que je veux, c’est de dépenser leur argent. J’ai grandi en entendant mes parents dire que j’en demandais trop, alors maintenant, j’ai peur de leur faire savoir ce que je veux. Pour moi, juste demander à mes parents de m’acheter un pantalon ou d’aller me porter quelque part, c’est un défi. À force de me faire traiter de princesse, je peux à peine parler d’argent puisque j’ai l’impression que c’est mal. Mes parents veulent que je sois parfaite même à l’école et je suis la “douée” de la famille, donc une note en dessous de 80 ne passe pas.

Si seulement ils se rendaient compte de la pression qu’ils me mettent au quotidien. Je fais de l’anxiété de performance juste à cause de cette pression. J’ai peur de rentrer chez moi si j’ai une note plus basse. Mais, c’est normal, je dois avoir des notes élevées si je veux aller en médecine. Et si je ne veux pas y aller? Je ne me suis jamais posée la question parce que tout le monde me dit que je serais un bon médecin… On ne m’a jamais posé la question sur ce que je veux vraiment. Alors, oui, peut-être que j’en demande beaucoup, oui, peut-être que parfois je me comporte comme une princesse, mais vous ne savez pas réellement comment je me sens… 

Mina-Maeva