”J’ai beau tout donner, j’ai la crainte de ne pouvoir être comblée.”
-Olem
Assise dans le fond de cette classe, j'observe mes cahiers aux feuilles jaunasses.
L’assouvissement de mes résultats que j’appréciais tant s’écoule comme les chiffres de mes notes attendues depuis si longtemps.
Des compliments m’ont bien été donnés, mais on dirait que je ne les ai guère mérités.
Cela vient me provoquer confusion, moi qui croyais trouver de l’ambition dans cette énorme amélioration.
J’aime chercher fierté à ceux que j’ai inquiétés lors du passé en espérant être pardonnée. Mais la vérité, c’est que j’ai l’impression de ne jamais en être assez ou par ailleurs, de ne pouvoir en faire convenablement pour vous mes très chers parents.
J’aimerais tant pouvoir dire que je reconnais mes efforts, malheureusement, lorsqu’on m’applaudit haut et fort, je ne peux m’empêcher de penser qu'à cette heure, je ne suis qu’un simple imposteur.
Et si je baisse les bras, qu'adviendrait-il de moi? Faire de grandes choses, ça ne me ressemble pas enfin, c’est ce que je crois jusque-là.
La réalité, c’est que lorsque vous me tendez ses feuilles de bienvenue, je me sens comme un intrus mis à nue.
Réussir, c’est facile à dire, c’est comme s'il ne pouvait rien arriver de pire. Pourtant, je me sens comme le plus petit des poissons dans cet immense océan où il faut encore une fois de plus que je prenne une décision.
J’ai si peur de ne pouvoir être à la hauteur, maintenant que tout ceci joue en nos faveurs, c’est comme si je n’avais plus aucune valeur.
Être ce qu'il faut, pour ce que ça vaut.
Olem