*Dans cette histoire, vous allez être une fille prénommée Olive qui cherche à se découvrir.
J’ouvre mes yeux... et je les referme directement. Ça me prend beaucoup d’efforts pour me lever de mon lit pour aller dans la cuisine, où je le sais, mes parents vont me taquiner avec leurs phrases du genre: « L’ours sort de son hibernation?! » ou « Devine c’est qui qui s’est réveillé? » et d’autres encore plus motivantes. J’hésite à prendre une douche et finalement, je décide que non, car j’ai de l’école en ligne. Achevée dans mon lit, j’écoute le cours d’Éduc à moitié endormie. D’une oreille, du Harry Styles joue et de l’autre, une leçon sur comment bien se nourrir. Des fois, j’aimerais juste partir de cette planète qui ne me comprend aucunement. Un bon exemple: l’autre jour, j’ai voulu faire de la vaisselle pour faire plaisir à ma famille et je me suis fait chicaner parce que ma musique était "trop forte". C’est vraiment n’importe quoi!
Arrivée à la fin du cours, l’enseignant prend les présences et je quitte directement. Enfin, mon moment! Je me fais un café glacé et je retourne dans ma "grotte". Je change la couleur de mes LEDS lights pour les mettre en bleu foncé. Lorsque la chanson "Drivers Licence" de Olivia Rodrigo commence, je sens le vide en moi se propager. La mélodie joue et des larmes coulent sur mes joues. Enchaîné de "Six Feet Under" de Billie Eilish, je me sens transportée dans un monde. Un monde qui me rend bien. Un monde où je suis capable de respirer.
Mon moment d’euphorie s’éteint lorsque mon amie m’appelle pour me dire que le cours est commencé et que l’enseignant prend les présences. Arrivée dans le cours d’art, la prof nous donne un devoir intitulé «La Liberté de l’Art»: en gros, il faut faire quelque chose de créatif. Je prends mon téléphone et j’ouvre l’app Pinterest. Je regarde plusieurs photos de peintures vintage, mais après 30 minutes, je me retrouve à regarder des photos de coupes de cheveux. Il faut savoir que j’ai de longs cheveux qui m’arrivent aux fesses. Sans même le dire à ma mère, je prends une paire de ciseaux et coupe mes cheveux jusqu’au menton. Je ne pourrais pas décrire comment je me sens: une sensation de liberté et d’enterrement d’un chapitre de ma vie, celui-ci parti en un coup de ciseaux. Je prends une photo et l’envoie à mon enseignante d’arts en guise de devoir.
Suite à venir…12 février
Rose