J’aimerais rendre hommage à nous, les jeunes du secondaire, qui surmontons la pandémie sans beaucoup de reconnaissances, mais qui bravons ces épreuves avec énormément de courage.
Depuis le début, le 13 mars 2020, nous avons été aspirés dans un néant total sans même nous y attendre. Ensuite, nous avons eu un horaire de cours, peu soutenu, car ils n’étaient pas obligatoires et surtout, sans suivis des professeurs sur notre santé mentale. J’ai rarement entendu un de mes professeurs me demander : « Comment ça va pour de vrai ? Comment surmontes-tu toutes ces épreuves imprévues qui nous arrivent?» Honnêtement, pour moi, seulement deux l'ont fait. Si on me demandait comment j’ai trouvé cette situation, je répondrais sûrement que c’était très nul, que ça me rendait anxieuse et que j’ai perdu beaucoup de motivation au cours des mois qui se réchauffaient et qui amenaient l’été tout en douceur et en lenteur.
Par la suite, nous avons eu l’été pour nous reposer, pour se remettre de nos journées passées dans nos lits en écoutant nos profs parler de la formule de Pythagore ou bien les types de réactions chimiques. Pour la plupart, nous en avons profité, nous avons pris du soleil afin de recharger de belles énergies à la venue de la rentrée scolaire à la fin août.
La rentrée était effrayante. Nous ne savions pas vraiment comment elle allait se dérouler et quelles seraient les règles précises que nous allions avoir à affronter. Nous sommes venus à l’école dans l’ignorance. Au mois d’octobre, le sport a dû être mis sur pause, et ça, c’était vraiment ce qui a fait déborder mon vase. C’était mon échappatoire, l’endroit où je pouvais changer mes idées et oublier ce foutu virus pendant quelques heures par semaine. Je suis certaine que c’était aussi le cas d’une grande partie des adolescents.
C’est donc pour cette raison que j’aimerais nous rendre hommage, après presque un an de pandémie, parce que ça n’a pas été facile et que nous avons été un peu oubliés dans tout cela. Nous sommes très forts de continuer d’avancer malgré les difficultés engendrées par la pandémie. En regardant ce que nous avons traversé, sans broncher ou presque, je pense que nous devrions avoir un peu de reconnaissance pour la résilience dont nous avons su faire preuve et la très grande capacité d’adaptation de ma génération par rapport à cette pandémie.
Gang un gros bravo à nous, ce n’est pas fini, mais lâchez pas !
Justine xxx