Aimez notre page
Suivez nous sur



École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
Insécurité
Émotions

Insécurité

Eh, c'est peut-être ta main qui cache ton sourire ou tes yeux qui se baissent en marchant, c'est peut-être le silence que tu laisses dans nos conversations ou peut-être le rouge sur tes joues. Je m’en rends compte, je le vois, dans tes yeux, il y a ce reflet qui dit: "J’y arriverais pas." Mais le problème, c'est que tu ne vois pas, tu ne vois pas comme ce ne sont que de petits cons, comme ces regards qui, selon toi, te brûlent la peau. 

Je sais, c'est dur, je sais, ça fait mal. On voit tous ces corps parfaits et on se dit: " Pourquoi eux ont eu le droit et pas moi." Ça me fait mal, j’ai le goût de leur crier mon dégoût et comment je les haïs tous de t’avoir rendue comme ça. Je sais que tu n'as pas confiance, je sais que tout ça te terrifie. Et quand je te vois, je me dis que personne ne mérite ça. 

Parfois, j’ai le goût de te prendre par les épaules et de te secouer: "On s’en fout, on s’en fout, ils ne valent pas plus que toi." Mais, c'est plus facile à entendre qu’à le mettre en action, n’est-ce pas? Alors tu te caches, en dessous de tes draps, entre tes murs, entre tes fictions qui, selon toi, ne t’arriveront jamais. Tu te caches derrière ce maquillage, derrière ces vêtements et derrière ces sourires. Tu veux passer inaperçue, tu te faufiles en douceur sans être reconnue. 

Je sais, on a l’impression que le monde entier nous juge, mais la vérité, tu sais c’est quoi? Tout le monde s’en contrefout! J’aimerais t’enlever l’idée que personne ne t’aime, j’aimerais retirer toutes ces insécurités. Pas besoin de parler fort, pas besoin d’attirer l’attention, mais sois toi. Parce que je n’aime pas le toi préfabriquée. Le monde ne changera pas, on les a rendus aveugles de pureté. Tu as cette peur constante de trouver du jugement dans les yeux des gens, et quoique tu fasses, ou que tu ailles, tu prétends le voir. Mais, tu ne vois pas ce que moi je vois, tu ne vois pas qu’il t’écoute comme moi je le fais. 

 

Vis ta vie, et au pire, le sol tremblera sous toi, tu perdras l’équilibre, mais tu te relèveras. On se relève tous et je sais que tu es capable. Regarde-les droit dans les yeux, remonte ta tête et souris. Lève-toi et fais-le, tout simplement. Parce que tu ne vois pas ce que moi je vois. On est les beaux, ce sont eux les bêtes!

-Camille Charbonneau
 

Camille Charbonneau

Je suis Camille Charbonneau, je suis en 5e secondaire et j’ai 16 ans. J’adore écrire sur tout et sur rien. De minuscules phrases à des textes qui n’en finissent plus. C’est une façon de me défouler sur tout ce qui m’arrive. J’aime ça, ça me calme d’une certaine manière. J’écris  lorsque ça vient et je fais passer mes sentiments dans tout ça. Parfois, c'est juste un gros bordel, mais ça donne quelque chose qui me permet de mieux me comprendre. J’écris presque tous les jours, c’est un truc dont je ne peux plus me passer. J’aime ça, je me sens bien après, comme si j’avais eu une discussion avec moi-même. J’adore les relire aussi. Me souvenir du sentiment que je ressentais lorsque je l’écrivais. J’aime faire lire mes textes à mes amis, alors si je peux les partager avec d’autres personnes, pourquoi pas!

Camille Charbonneau - École secondaire Augustin-Norbert-Morin