”L’anxiété de performance est une peur excessive de l’échec qui se déclenche lors de situations d’évaluation ou de compétition, comme des examens, des présentations ou des activités sportives”
Le sport fait partie intégrante de ma vie. Jusqu’à maintenant, j’ai réussi à combiner mon sport, ma vie sociale et mon éducation. Mais à quel prix? Plus je grandissais, plus ma valeur se définissait par mes performances. Une note scolaire, un résultat sportif, tout y passait. Un mauvais résultat d’examen et je me sentais soudainement conne, incapable, faible. Plus je grandissais, plus je me rendais compte de la pression que je me mettais inutilement sur les épaules. J’ai beau parler au passé, cela fait partie de mon quotidien encore aujourd’hui. Ce désir d’être parfait, partout, tout le temps et sans jamais échouer. Je dois toujours faire plus, mais plus que qui? Que quoi? Cette anxiété t’amène à te comparer, mais “plus” n’a pas de sens, si tu as déjà atteint ton plafond à toi.
Tu es devant un examen, assis sur ta chaise, il ne reste que quelques personnes dans la classe et tout ce que tu sens, c’est ton cœur battre dans ta poitrine et les larmes qui chauffent tes yeux. Tu ne peux plus penser, ni résoudre, ni écrire, mais pourtant, tu sais quoi faire ou tu aurais dû savoir quoi faire. Tu sens l’angoisse te coincer la gorge et tu sais que tu vas t’en vouloir.
Tu attends ton tour, tu entends ton nom au micro et tu vois la piste de ski devant toi. Tu prends une grande respiration et tu te dis que tu sais quoi faire et que tu vas bien performer, mais il y a cette voix qui te dit que tu vas te planter.
Ces ressentis, je ne les connais que trop bien, cette peur d’échouer et ce sentiment de ne pas être assez bonne ont hanté mes nuits et mes pensées, mais j’ai appris que si tu ressens cela, c’est parce que ça te tient à cœur. Ces choses stressantes sont en réalité des domaines que tu aimes et où tu veux exceller, ou simplement, si je prends exemple de l’école, quelque chose que tu reconnais comme important. Le système nous apprend à redouter les échecs, on te note et te dit que tu n’es pas assez fort ou intelligent, si tu ne fais pas la moyenne dès ton plus jeune âge. Comment veux-tu que je m’en sente capable après? Tu ne veux décevoir personne, mais en réalité, c’est toi que tu ne veux pas décevoir. Tes standards sont hauts et tes attentes aussi: échouer n’est plus un 60%, mais un 80% pour mes standards. Se fixer des objectifs en devient même difficile, car si l’objectif n’est pas atteint, est-ce un échec? Oui, mais dans tous les cas, l’échec n’est pas une option, en tout cas pas pour moi.
