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Pourquoi ne pas te remercier?

Daphné Bleau

Écrit par : Daphné Bleau

École : École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Année scolaire : 2024-2025

Publié le : 28 octobre 2024

À toi, cher ami, qui me suit comme mon ombre depuis plusieurs années. 

J'ai appris à te connaître et à me connaître à travers toi. Tu m'as détruite par moments, mais tu m'as également appris à mieux me comprendre, à m'écouter. Tu m'as montré que j'en fais souvent trop, et ça, je l'ai rapidement compris. Des heures et des heures de théories et de scénarios qui mijotent.

Malgré tout cela, il y a une part de moi qui te sais indispensable. Tu es une partie intégrante de ma personnalité. Sans toi, je n'aurais pas eu la force de me relever après chaque chute. Chaque crise a été une étape, un passage difficile, mais nécessaire pour apprendre. En te défiant, j'ai découvert une patience et un contrôle sur moi que je ne soupçonnais même pas. Les moments de doute m'ont poussée à rechercher des solutions, à m'entourer de bonnes personnes.

Chaque jour, je m'efforce d'intégrer les leçons que tu m'as enseignées. J'apprends à prendre soin de moi, à définir mes limites et à reconnaître quand il est temps de lâcher prise. L'écriture et la musique sont devenues des refuges, des moyens de canaliser tes pensées sans les laisser m'envahir.

J'espère qu'un jour, je pourrai te regarder dans les yeux avec gratitude, reconnaissant que chaque épreuve a contribué à façonner la personne que je deviens. J'aspire à une relation où tu ne seras plus un ennemi, mais un guide qui m'accompagne sur le chemin de mes prises de conscience.
 

Alors, même si je te déteste parfois pour la douleur que tu causes, je te remercie aussi pour les leçons que tu m'as enseignées. Je suis encore en train de me reconstruire, mais je sais désormais que chaque pas compte, et que l'important est de continuer à avancer, un jour à la fois.

Et qui sait ? Peut-être qu'un jour, je parviendrai à faire de toi non pas un fardeau, mais un allié dans mon parcours. J'imagine un jour où je pourrai t'accueillir sans crainte, où j'aurai appris à te maîtriser, à t'écouter sans te laisser prendre le dessus.

Pour le meilleur et pour le pire.

À toi, mon ami, l’anxiété.

Daphné

 

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