La question que plusieurs filles se posent est : « Pourquoi je ne suis pas comme elle ou lui? » Cette question revient de plus en plus souvent. Nous, les filles, nous comparons constamment notre corps, notre condition physique et même nos connaissances.
Chaque jour, on se demande, pourquoi je ne cours pas aussi vite? Pourquoi je ne suis pas aussi belle? Pourquoi je ne suis pas aussi intelligente?
Ces pensées reviennent trop souvent. Nos complexes se multiplient. On finit par se dire qu’on n’est pas assez mince, pas assez rapide, pas assez intelligente. Qu’on n’est tout simplement pas assez pour la société. Une société remplie d’attentes, de règles et de limitations qui nous démoralise beaucoup plus qu’elle ne le devrait.
Certaines filles n’osent plus venir à l’école, ou même sortir en public, par peur d’être jugées, observées. La phobie sociale devient oppressante, envahissante. L’envie d’être belle, intelligente, forte, gentille… tout cela nous stresse et ajoute une pression supplémentaire à celle de nos études.
Heureusement, nous trouvons parfois nos propres façons de respirer. Certaines se calment en écoutant de la musique ou en écrivant. D’autres en dansant, en bougeant, en faisant du sport. Chacune finit par trouver son « refuge », quelque chose qui réussit à nous faire du bien, à nous ramener un peu d’air.
Mais malgré tout… une question demeure, quand est-ce que je serai assez?
Nous essayons sans cesse de nous surpasser, de faire mieux, d’être meilleures, d’être assez. Assez pour le monde, pour les autres, pour cette foule de spectateurs invisibles qui semblent toujours nous évaluer.
Et moi, une autre question me tourmente, est-ce seulement possible d’être assez pour les autres?
Mon opinion, c’est que la réponse est non. Parce que personne n’est parfait, et parce que la perfection que la société exige n’existe tout simplement pas.
C’est pour ça qu’on a besoin de gens qui nous encouragent, qui nous soutiennent, qui nous rappellent que nous sommes déjà assez, même quand nous, on n’y croit pas encore.
