Les murs regorge de souvenirs irréductibles qui veulent pouvoir afficher qui est la victime. Ma peine se baigne seule dans mon sourire qui lui veut grandir. Le mouvement de tomber dans ses cartons qui, eux, emballent cette enfant ; cette enfant qui veut rester, qui veut jouer, qui veut pouvoir pleurer dans la maison qui l’a si souvent abritée, qui l’a si souvent réconfortée. Ces cartons, il me rappellent les couleurs qui étaient trop fades pour une enfant qui vivait sans souci, sans regret, sans réfléchir à ce qui va se passer après, ce qui va se passer si…
Je me mets en boule de protection dans le cocon de ma tête emprisonnée par les émotions qui veulent sortir, par les mots qui veulent se dire, par les images qui veulent grandir afin de se remémorer la joie que notre cœur refuse de laisser revenir comme le jour où je l’ai ressenti. Le jour où j’ai réellement vécu ce sentiment de vivre, le jour où je sais que ma maison, l’endroit où je suis née, était là pour me protéger… Maintenant, à quatorze ans, je dois me gérer, je dois être là, mais pas trop sinon je dérange… Je dois faire ce qu’on me dit, mais sans rouspéter sinon je dérange, je dois faire ce qui me semble le mieux, car j’ai grandi et même si je ne suis plus si confortable où je suis, ma maison, elle est partie… Alors, je dois faire de mon mieux et avancer tant que je le peux pour réussir à ne pas devenir cette victime qu’on cherchait au tout début. Un adulte femme, de la société.
Mackenzie Murray
Voici un poème improvisé de ce que j’ai ressenti lorsque j’ai déménagé, car oui, ça peut arriver et je voulais montrer ce que ça peut faire sur un adolescente de se séparer de ce confort. Même si c’est avec le plus gros mal de cœur, parfois on n’a pas le choix…



