Mon arrivée au secondaire fut formidable! Je suis débarquée, naïve, curieuse et avec envie. La première journée de secondaire un, je suis montée sur la scène dans l’auditorium de la Poly, devant des centaines d’élèves comme moi. J’étais gênée, un peu mélangée, mais surtout très intriguée. Quand je suis allée sur scène, je me souviens encore de ce que les tuteurs demandaient : on devait écrire des résultats sur un tableau. J’étais à l’aise, mais pas assez pour aller tenir le tableau blanc devant tout le monde. C’est à ce moment-là que j’ai adressé la parole pour la première fois à un garçon pour qu’il y aille à ma place, sans savoir qu’il serait ensuite dans ma vie pendant des années et qu’il allait devenir un acteur principal de celle-ci. Ce garçon, qu’on appellera Samuel, a été par la suite mon meilleur ami pendant trois ans. Il était mon copain, mais je crois qu’on était trop jeunes pour donner ce terme à nos émotions. Il a été un des principaux acteurs des actions majeures qui se sont passées dans ma vie. En trois ans, j’ai vécu beaucoup de choses, positives et négatives, mais tout autant enrichissantes. Je passe les détails, mais après deux ans, notre relation ne se passait plus comme au début. On était beaucoup dans l’incompréhension, dans le manque de communication et dans la méchanceté. On se chicanait souvent, ce qui amenait à des grosses périodes de tristesse pour moi. Cette relation n’était plus bonheur, mais pleurs. Malgré l’amour que j’avais pour Samuel, le manque de maturité que j’avais m’empêchait d’avancer avec lui dans ma vie. J’ai donc essayé pendant un an de réparer les choses. Après de gros chamboulements, je ne réussissais plus. Je n’étais pas capable de l’oublier peu importe la promesse que je m’étais faite. Maintenant, en secondaire quatre, donc, presque quatre ans plus tard, Samuel ne fait plus partie de ma vie. Après m’être battue contre moi-même, pendant des années, j’ai réussi. J’ai réussi à sortir de ce cercle vicieux que je m’étais créé sans même en être réellement consciente. C’est après quatre ans de promesses, de douleurs, d’amours, mais surtout d’apprentissages, que j’ai réussi à me promettre d’être meilleure. Meilleure pour moi-même, meilleure pour mes proches et meilleure pour celui avec qui je pourrais bien faire les choses.
Mon message dans ce texte est que tu dois croire en toi et en tes capacités. Même quand c’est dur et que tu as l’impression que tu n’arriveras jamais à passer à travers ta peine d’amour, n’oublie pas que le seul remède c’est le temps. Et si tu oses t’oublier écoute la musique : « Note pour trop tard » d’ Orelsan, et tu t’en souviendras pour toujours. Tu es forte, tu y arriveras, mets tes limites, respecte celles des autres et vis ta vie comme tu la rêves dans le bonheur en évitant les pleurs.
Émilie-Rose Giroux



