Il y a des jours où je me réveille déjà fatiguée, comme si ma tête avait fait un marathon toute la nuit. Je souris, je parle, je ris avec les autres, mais au fond de moi je me sens si lourde et vide. Pas triste, pas fâchée, juste fatiguée. Fatiguée d’être forte tout le temps, de donner l’impression que tout va bien alors que parfois, c’est ok de ne pas être bien.
La fatigue mentale n’est pas quelque chose que l’on voit. Tu peux avoir l’air bien, mais te sentir vide. Tu peux être entourée, mais te sentir seule. Et moi, je l’ai souvent ressenti ce mélange étrange entre le besoin d’être comprise et la peur d’être jugée.
Alors, j’ai tout gardé pour moi en espérant que ça passe.
Mais avec le temps, j’ai compris que c’est correct d’avoir des moments où tout va de travers. J’ai compris que même quand je pleure, même quand je doute, même quand j’ai l’impression d’être « trop » ou « pas assez », ça ne veut pas dire que je suis faible. Parce que malgré tout ça, je continue d’avancer.
Je ne suis pas parfaite. J’ai mes blessures, mes insécurités, mes soirs où je me sens vide sans raison. Mais je suis forte.
Forte parce que je me relève à chaque fois. Forte parce que je choisis de laisser la chance à la vie.
Et même si la vie me fatigue parfois, je sais que j’ai en moi quelque chose que personne ne peut m’enlever : cette force tranquille de continuer même quand c’est difficile.



