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Je ne sais pas pourquoi c’est ma vie et c’est la sienne

Rania Aboudrar

Écrit par : Rania Aboudrar

École : Polyvalente Deux-Montagnes

Année scolaire : 2024-2025

Publié le : 14 janvier 2025

«Nous sommes tous, tout le monde dans cette salle, si chanceux. Je n'ai jamais compris pourquoi certaines personnes ont l’opportunité de naître avec la chance que j'ai eue, d'avoir ce chemin dans la vie, et pourquoi partout dans le monde il y a une femme comme moi, avec les mêmes capacités et les mêmes envies, la même éthique de travail. et l'amour pour sa famille, qui ferait très probablement de meilleurs films et de meilleurs discours, sauf qu'elle est assise dans un camp de réfugiés et qu'elle n'a pas de voix. Elle s’inquiète de ce que mangeront ses enfants, de la manière d’assurer leur sécurité et de savoir s’ils seront un jour autorisés à rentrer chez eux. Je ne sais pas pourquoi c’est ma vie et c’est la sienne. Je ne comprends pas cela, mais je ferai de mon mieux avec cette vie pour qu’elle soit utile.»

 

Cela est un extrait du discours d’Angelina Jolie lors de la remise des prix des gouverneurs de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences de 2013. Ce discours m’a longtemps fait réfléchir sur ce qui détermine les opportunités qui s’offrent à nous.

 

Serait-ce notre nom de famille?

Notre statut social?

Notre couleur de peau?

Ou tout simplement le hasard?

Pourquoi le hasard est si cruel?

Qu’est-ce qui rend une personne plus importante qu’une autre?

 

La réponse à toutes mes questions est pourtant simple: l’argent. Cette notion pour laquelle on est amené à s'entretuer est la cause de la faim de certains. L’audience n’accorde aucune attention à une personne à moins que ses poches soient remplies. N’est-ce pas inquiétant que 20% de la population détient 90% des richesses. Que 2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour. Que, chaque  jour, 30 000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui auraient pu être évitées. 

 

Une autre question me tourmente beaucoup: combien d’Einstein ont passé leur vie dans un champ de réfugiés au lieu de vivre leurs rêves? Parce qu’ils ont la malchance d’être nés pauvres. La malchance de ne pas avoir un nom qui compte, de ne pas vivre dans un pays qui compte, de pas avoir le genre qui compte, de ne pas avoir la couleur de peau qui compte… 

 

– Rania

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