Souvent, les gens pensent que le non-consentement, c’est seulement quand quelqu’un dit non, mais c’est faux. Ce n’est pas toujours comme ça. Parfois, la personne ne dit rien. Elle gèle, elle a peur, elle ne comprend pas ce qui se passe, elle n’ose pas dire non ou elle ne dit rien et, pourtant, ça reste du non-consentement.
Il y a des moments où on se sent obligé de dire oui, juste pour ne pas décevoir, pour ne pas créer de problème ou parce qu’on pense qu’on le doit ou que notre amoureux ne voudra plus de nous. Mais le consentement, ce n’est pas ça. Ce n’est pas un silence. Ce n’est pas un regard. C’est un vrai oui, libre et clair.
Beaucoup de jeunes de mon âge vivent des moments où ils se sentent pris au piège. Ils ne veulent pas, mais ils n’osent pas le dire. Après, ils se sentent coupables, comme si c’était de leur faute, mais ce n’est jamais de leur faute. Celui ou celle qui agit sans consentement, c’est lui, le fautif, pas toi qui n’as pas osé dire non ou qui as fait face à un refus ignoré d’une quelconque façon.
Le viol, ça laisse des marques qu’on ne voit pas toujours, des doutes, de la honte, de l’hypersexualisation, de la colère, la peur des hommes, la peur du toucher et la peur des gestes brusques. C’est quelque chose qu’on ne devrait jamais vivre, surtout pas à notre âge.
C’est pour ça qu’il faut en parler, même si c’est malaisant, même si c’est dur.
Parce que comprendre, c’est déjà un pas pour que ça n’arrive plus.
Maggie
Ressource d’aide : Les Calacs



