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Polyvalente St-Jérôme

Je ne veux pas mourir, je veux dormir!
Émotions , Santé mentale

Je ne veux pas mourir, je veux dormir!

Je pense que cet article va beaucoup ressembler à une page de journal intime, je vais faire en sorte que tout ce texte ne parte pas dans tous les sens évidemment. L’une des phrase à laquelle j’ai souvent pensé durant de mauvaises périodes est : “Je veux dormir.” Une phrase que je croyais être une manière douce de penser <<Je veux mourir.>> Pourtant, je n'ai jamais été mal à un point de n’avoir plus aucune raison de vivre. C’est plus tard que j’ai entendu cette phrase dans le témoignage d’une femme HPI. Elle explique que l’envie de dormir est une manière de dire que notre cerveau veut se reposer, souvent dû à un épuisement mental comme un trop plein de pensées.

“Trop plein de pensées”, une situation à laquelle je me suis immédiatement sentie concernée. Trop réfléchir, c’est comme une explosion de pensées immenses tout le temps, à chaque petit détail aussi anodin que des paroles, des regards ou des gestes. Comme ce moment où cette personne fait une petite remarque sur ce simple détail de ton visage et que, maintenant, tu ne peux plus arrêter d'y penser à en devenir complètement obsédé. Trop penser, c'est aussi être envahi d'émotions tout le temps, passer du tout au tout, réfléchir à toutes les éventualités qu’elles soient positives ou négatives. Stresser tout le temps et, parfois, devoir se reposer très longtemps pour se remettre du surplus d'émotions que t’imposent tes pensées. Trop penser, c'est souvent ne pas avoir de réponses aux questions que tu te poses et parfois avoir l'impression de perdre le contrôle, avoir les larmes qui montent et ne plus être capable de respirer, d'être dépassé par l’incompréhension de ses petites choses si simples, mais si importantes à nos yeux. Pour finir, trop penser, c’est quelque fois aller beaucoup trop loin, c’est de faire des conclusions hâtives, de déjà penser à ce qui va se passer dans 10 ans comme si tu devais prendre la décision tout de suite sans vivre le moment présent. Personnellement, je me suis vraiment remise en question quand je me suis dit que je devais finir ma relation avec mon copain, parce que j'avais peur de regretter plus tard de pas avoir vécu rien d’autre que mon premier amour, alors que je n’ai aucune raison de vouloir me séparer de lui. Parfois, aussi vouloir anticiper des situations inexistantes ajoute seulement d’autres pensées intrusives tout aussi inutiles que toutes les autres. Voilà, je tiens quand même à faire une petite prévention: le surplus de pensées n’est pas à prendre à la légère, il faut en parler à une personne responsable si vous vous sentez dépassé par vos émotions, parce que même si parfois, c'est dur de parler de tout ce qui envahit votre tête, ça va toujours mieux quand on en parle aux bonnes personnes qui pourront apporter de vraies solutions.

Gabrielle

Gabrielle Mainville

Je m'appelle Gabrielle, j'ai 14 ans et je suis en 3e secondaire. Depuis toute jeune, j'écris, je mets des mots sur mes émotions, car c'est la seule manière que j'ai trouvé pour comprendre ce qui se passe dans ma tête. Quand j'ai commencé à réellement m'intéresser aux paroles de la musique, je me sentais comprise et moins seule. J'admirais ces gens qui réussissent à exprimer tout haut ce que tout le monde ressentait tout bas. Aujourd'hui, je voudrais que les gens m'entendent, que les femmes m'entendent, qu’elles se voient dans mes mots, qu’elles puissent aussi se sentir moins seules, car je suis persuadée qu’il n’y a pas que moi qui ressent ses émotions, mais surtout il n'y a pas que moi qui a besoin d’entendre que d’autres personnes vivent les même choses.

Gabrielle Mainville - Polyvalente St-Jérôme