La fast fashion, également connue sous le nom de mode éclair ou de mode rapide, s'est imposée dans l'industrie de la mode ces dernières décennies. Ce mouvement implique la fabrication de vêtements à prix réduit en un laps de temps très court, ce qui permet aux acheteurs d'acquérir des pièces tendance à des tarifs abordables. Le terme a été utilisé pour la première fois par le New York Times quand Zara a ouvert ses portes à NY dans la fin des années 90. Il suffisait d’une dizaine de jours aux vêtements de Zara pour passer du design à la vente.
Les détaillants tels que Zara ou H&M sont fautifs. Ils font des vêtements à prix abordable et tendances pour attirer les jeunes. Malheureusement, cette mode rapide a un impact environnemental désastreux. L’industrie serait le deuxième plus grand utilisateur d’eau et contribuerait à 10% des émissions de carbone, de quoi nous faire repenser deux fois avant d’aller magasiner dans ces magasins. Malgré les chiffres, la plupart des consommateurs ignorent les problèmes associés au marché.
La version portable de l’obsolescence programmée, les vêtements sont conçus pour n'être portés que quelques fois ou n'être qu'à la mode pour une semaine ou deux. La demande en matière de mode aurait augmenté de 60% depuis le début des années 2000 et se rapprocherait tranquillement du 63% en 2024.
Les travailleurs sous-payés qui s'occupent de la production en masse de ces vêtements viennent en grande partie de pays à faible revenu, et beaucoup d’entre eux sont des femmes. Ces femmes essayent le tout pour le tout pour échapper à la pauvreté, même si 0% des femmes au Bangladesh et 1% des femmes au Vietnam qui travaillent dans ces milieux gagnent de quoi vivre. Une femme ouvrière sur quatre, dans le textile, au Bangladesh, est victime d’abus à son travail. La plupart du temps, leurs filles les aident aussi à travailler pour gagner ensemble de quoi nourrir leur famille. Ce cercle vicieux qui enferme les femmes les rend des cibles plus faciles aux agressions sexuelles, puisqu’elles ne rapportent aucune inconduite pour ne pas risquer de perdre leur gagne-pain.
La menace de la mort est belle est bien présente. On peut le voir avec des incidents comme celui du Rana Plaza, au Bangladesh, en 2013, tuant 80% des employés présents, surtout femmes et enfants. Les bâtiments de fortune tiennent sur peu et ne se font pas inspecter régulièrement.
Cette industrie du textile est alimentée par l’avidité des consommateurs et des compagnies qui se jouent de l'anxiété économique de ses travailleurs. Un des piliers de la surconsommation est l’ignorance dont la plupart des acheteurs font preuve à l’égard du fast fashion. Cela lui assure une place dans notre société pour encore plusieurs années. Mais que peut-on faire, nous, en tant que consommateurs ?
Évitez tous sites de fast fashion et achetez local, à votre friperie du coin, à l’accueil familial de votre ville ou supportez une compagnie qui se bat pour une cause environnementale ou féministe.
Votre voix en tant que citoyen est votre meilleur outil. Écrivez des courriels ou faites des appels téléphoniques et demandez aux compagnies de montrer du support public aux nouvelles lois contre la surconsommation.
J’espère que cet article vous poussera à consommer de façon plus éclairée.
- Amélie