Depuis les deux dernières années, j’ai rencontré 11 psychologues (et TES) et je peux vous dire que ces expériences n'étaient pas toutes joyeuses. J’ai donc décidé de vous partager mon parcours.
Tout a commencé l’an dernier, vers le mois de novembre. Je commençais à avoir des rencontres régulières avec une TES de l’école. Après que mes parents l'aient appris, j’ai commencé à consulter au privé avec une psychologue près de chez moi. Avec elle, je me sentais particulièrement à l’aise et je n’avais pas l’impression d’être jugé. Malheureusement, après seulement 2 rencontres, elle a suggéré à mes parents de m'emmener à l'hôpital Childrens, car elle n'avait pas les ressources pour m’aider.
À l’hôpital, j’ai parlé avec une urgentologue et un psychologue afin d’évaluer la raison de ma venue. J’ai passé la nuit là-bas, dans ma propre chambre, sur l’étage de la pédo-psychiatrie (psychothérapie pour mineurs) et j’ai également reçu un diagnostic de dépression. Le lendemain matin, j'ai parlé avec une psychiatre avant d’être transféré à l'hôpital des prairies (hôpital psychiatrique de Montréal). L’endroit me rendait très inconfortable et des gardes de sécurité avaient des teasers et des menottes avec eux. J’avais peur et je ne voulais pas rester. Après avoir discuté avec 2 autres psychologues là-bas, ma mère les a convaincus de me laisser retourner chez moi et faire un suivi à l’externe avec le CLSC.
En attendant ce suivi (que j’attends toujours d'ailleurs), mes parents ont contacté d'autres psychologues privés. J’étais curieux quand mes parents m’ont parlé d’une naturaliste; une sorte de psychologue qui travaille en lien avec la nature. J’étais loin de me douter de qui était cette femme. Nous nous sommes rencontrés chez elle et tout allait bien, jusqu'à un certain moment où elle s’est mise à parler fort et à me souhaiter de pleurer. Elle m’a souhaité de pleurer pendant des jours, voire même une semaine complète. Je comprends que pleurer est une façon d’extérioriser la douleur et nos émotions, mais la façon dont elle l’a dit, ça ne me faisait que sentir mal. J’ai finalement quitté l’endroit en pleurant et je ne l’ai jamais recontactée.
Par la suite, j’ai commencé à consulter une autre psychologue au privé. Nous nous sommes vus quelques semaines, puis j’ai décidé que je voulais arrêter les rencontres sous prétexte que je n’en n’avais pas particulièrement besoin. Au retour en classe, j’ai commencé un suivi avec une nouvelle TES, qui a fini par partir, donc mon suivi s’est continué avec une autre TES.
Les expériences de chacun/e sont différentes, mais n'hésitez surtout pas à chercher de l’aide quand vous en ressentez le besoin. Et si vous avez peur du jugement, il y a des lignes d’écoute anonyme comme Tel-Jeunes que je recommande personnellement.
Vee