Dans mon passé, j’ai vécu avec des parents alcooliques, drogués. Dans la violence, dans la maltraitance et dans la négligence. Dans la dépression majeure que mon père a vécue il y a quelques années. À cause de ça, mon père était à la rue, il n'avait plus les moyens de rien payer. Donc, même s’ils étaient séparés, ma mère lui a proposé de venir chez elle jusqu'à ce qu’il se trouve un endroit où aller. Elle lui faisait à manger et prenait soin de lui. C’était dur à vivre et à supporter. Mes parents n'avaient pas beaucoup d’argent, donc c'était plus dur pour eux de s’occuper de nous. Dans ce temps-là, je vivais avec mes frères (Dérick, Danick, Zackary et Enzo). Ma petite sœur n’était pas encore de ce monde et une chance pour elle.
Depuis ma naissance, la DPJ est dans ma vie. Elle a offert à plusieurs reprises de l’aide à mes parents, mais ils refusaient. À l'âge de 3 ans, je me suis fait agresser. Le lendemain, quand je l’ai dit à mes parents, ils ne me croyaient pas. Depuis ce jour, je vivais dans la peur. Dans la peur de revoir cette personne ou de le croiser dans la rue. Mais à mes 12 ans, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai dénoncé à la police, même si ça me faisait peur. J’avais peur de la police et encore maintenant. Cela a pris 3 ans avant qu'on passe en cour. La semaine passée, je suis allée témoigner contre lui. Et maintenant, il est en prison.
Tout ça pour dire que tout le monde peut avoir un passé difficile, mais il faut continuer d’avancer sans abandonner. Demandez de l’aide à des personnes en qui vous avez confiance et qui connaissent votre parcours. Mais ne vous renfermez pas sur vous, car cela vous nuira.
Ericka
