«Écrire un texte qui nous ressemble»
Je pense que c’est à ce moment-là que je me suis demandée à quoi est-ce que je ressemble, à quoi est-ce je m’identifie maintenant. J’ai toujours été la fille bonne à l’école, la fille qui se fait aimer des profs, la fille qui a écrit un livre, mais j’ai surtout toujours été la fille qui fait de la gymnastique. C’est à quoi on m’a toujours identifiée et, par conséquent, à quoi je me suis toujours identifiée. C’est facile parce que c’est la seule chose qui n'a jamais changé en dix ans dans ma vie, la gymnastique. Mais est-ce que parce qu’on l’a toujours fait que ça veut dire que c’est toujours bon à faire? Est-ce que parce que ça a toujours été une partie de moi, c’est à quoi je devrais m’identifier?
Probablement pas.
Puis, maintenant, quand je ne suis plus certaine de savoir si c’est encore ce que je veux, c’est la première fois que je remets réellement en question la personne que je suis. Qui suis-je si ce n’est pas la fille qui fait de la gymnastique? Il y a sûrement une panoplie de réponses à cette question qui, pourtant, me trottent dans la tête. J’aime un tas de choses auxquelles, pourtant, je ne veux pas nécessairement être étiquetée. Je ne veux pas devenir la fille qui fait du volley ou celle qui a des bonnes notes en maths. Je pense que, pour la première fois de ma vie, je veux juste être moi. Et je veux qu’être moi-même, ce soit assez.
Charlotte