Au tout début, seule.
Puis, elle se met à parler, à socialiser.
Une amie,
Deux amies,
Trois amies…
Des amies.
Unies, elles parlent, rigolent et s’amusent.
Elles sont soudées, famille.
Puis, malentendu. L’une se détache, les autres s’adaptent, non sans s'attrister.
Et un moment plus tard, elles se permettent de socialiser et hop, deux nouvelles dans la famille. Elles parlent, rigolent, s’amusent, mais différemment d’avant, car une n’est plus là et deux sont nouvelles.
Puis, les nouvelles se chicanent et séparent la famille en deux. Attristées, les autres suivent, non sans peine. Les deux groupes, divisés, socialisent avec d’autres et se fondent à ceux-ci.
Après un temps, elles reviennent ensemble, oubliant la querelle du passé. Leur bulle enfin réunie.
Et puis hop, le retour de la première partie sème le vinaigre dans le cœur de deux qui décident de partir. Les autres tentent de les en empêcher, mais rien ne les fera changer d'idée.
Le groupe, composé, décomposé, recomposé s’adapte, non sans peine. Puis, l’une se fait une amie, hors de la gang et part, tendrement, sans vinaigre, vers un autre horizon.
Plusieurs changements sont survenus, à ce groupe tant décomposé, recomposé. Malgré tout, il perdure, métamorphosé. Telles les bulles d’une lavalamp, il perd des parties, qui s’intègrent ailleurs et en incorporent d’autres, les bras ouverts. Certaines bulles sont plus grosses, d'autres plus petites, car les amitiés, sont faites pour être décomposées, recomposées, telles les bulles d’une lavalamp.
Rafaëlle Blais