Aimez notre page
Suivez nous sur



École secondaire d’Amos – La Forêt

Ma chirurgie
Image corporelle , Émotions

Ma chirurgie

Tout a commencé l’été dernier. Je parlais souvent de mon plus grand complexe avec ma famille et c’est à ce moment que j’ai appris qu’il était possible d’avoir une réduction mammaire. Sur le coup, je n’y croyais pas vraiment, mais l’idée de pouvoir subir cette opération malgré mon jeune âge me plaisait beaucoup. 

Par la suite, j’ai contacté mon médecin de famille qui m’a expliqué qu’elle devait faire une référence au chirurgien et que je serais rappelée. Peu de temps après, j’ai eu des nouvelles de la secrétaire du chirurgien plasticien qui nous a expliqué les exigences de l’opération : je les cochais toutes, sauf une. 

À ce moment, j’ai vécu une période de découragement, car ce critère était impossible à atteindre en peu de temps. Je ne me voyais pas opérer avant mes 18 ans. Quelques mois plus tard, j’ai été contactée par le médecin qui me donnait rendez-vous la semaine suivante, soit le 13 février. Je n’avais plus trop d’espoir et je m’étais préparée mentalement à me faire dire que je devais atteindre la dernière exigence. 

Ce jour est enfin arrivé et j’ai rencontré mon ‘’héros’’. Il me posa plusieurs questions et prit beaucoup de mesures. Du début à la fin de notre rencontre, il fut respectueux et à l’écoute, ce qui m’a immédiatement mise en confiance. Il me demanda par la suite quand j’étais prête à subir l’intervention. Je fus extrêmement surprise de cette question. J’allais ENFIN pouvoir vivre normalement!  J’allais ENFIN pouvoir aimer mes seins! La taille de ma poitrine a toujours été pour moi mon plus grand complexe. 

Les semaines qui ont suivi ont été stressantes. J’embarquais mes parents et moi dans un bateau vers l’inconnu. Le pire a été de me préparer pour l’école à la maison pour  6 semaines. Pour moi, l’école c’est très important. J’ai donc travaillé fort pour tout mettre en place avec mes enseignants afin de ne pas prendre de retard pendant mon absence. Alors, remplie de peur et de bonheur, j’avançais tranquillement. 

Puis le jour J arriva. Je me présentai à l’hôpital tôt le matin. Le chirurgien fit avec moi les derniers préparatifs à l’opération et j’ai vu mes seins triple G pour la dernière fois. Ils n’allaient certainement pas me manquer, mais ils avaient pris beaucoup de place dans ma vie durant tout mon secondaire et j’étais maintenant rendue à leur dire aurevoir. 

Quelques heures plus tard, j’avais 5 livres en moins : j’avais enfin éliminé ce qui me complexait tant! À mon réveil, j'étais étourdie et perdue, mais malgré l’énorme bandage, je pouvais déjà voir une très grande différence. 

Aujourd’hui, j’en suis à ma 2e semaine post opératoire. Je ne me suis jamais aimée comme en ce moment. M’habiller et me regarder dans le miroir  n’étaient pas des choses que j’aimais faire  auparavant. Il me reste seulement à tout donner tout pour réussir mon année et en moins de 6 mois, j’aurai accompli plusieurs de mes rêves. Les douleurs sont limitées : le plus dur est de changer les pansements aux deux heures . En attendant, je me rétablis.

Je ne crois pas qu’il verra ceci un jour, mais merci au docteur Jodoin de m’avoir donné l’opportunité de m’aimer de nouveau.

Merci, à mes professeurs de faire des pieds et des mains de me permettre d’être scolarisée pendant ma convalescence.

Merci à ma famille d’avoir pris soin de moi comme une petite fille. 

Merci à La deMOIs’Aile de me donner la chance de partager mon expérience avec vous.

Croyez en vos rêves, ils se réaliseront, tôt ou tard. 

Alycia xxx

Alycia Larose

Salut je m’appelle Alycia, j’ai 16 ans, je suis en 4e secondaire et je suis d’une famille de 4 enfants.  Dans ma famille, nous ne parlons pas vraiment des émotions . Pleurer est mal vu et souvent, quand on écrit, c’est parce que ça va vraiment mal. Mais plus j’ai grandi, plus j’ai commencé à adorer écrire, mais aussi aider les gens. Et c’est pourquoi j’aimerais faire partie de la deMOIs’aile. C’est une très belle opportunité pour moi de parler de mon histoire et comment aujourd’hui je m’en suis sortie. Je veux parler de l’importance de ne pas rester dans l’ombre du silence. 

Alycia Larose - École secondaire d’Amos – La Forêt